lundi, juillet 28

A bientot, syringa.......

Un tableau récupitulatif

http://dess-droit-internet.univ-paris1.fr/bibliotheque/IMG/pdf/2005_avril_bases_legales_cybercriminalite_Tableau.pdf


Ce tableau est trés bien fait, et se passe de tous commentaires.Il a l'avantage d'étre synthétique et à la portée de tous, plutot que je ne fasse un article sur une répétition d'un Code Pénal, ou vous vous perdriez dans les articles.
Reportez vous y souvent, pour connaire vos droits.
Vous voyez l'intérét d'une meilleur prise en charge par le législateur de la Toile?mais c'est vrai , la France a beaucoup de retard, par rapport au Canada, les Etats Unis, que je cite souvent.Et la déferlante sur la Toile est un raz de marée.
Enfin pour le moment, ayons ce petit récapitulatif sous le coude

Une proposition de lecture

Tous cybercriminels

Un livre écrit par Olivier ITEANU sur le thème de la cybercriminalité et de son traitement par la Loi.
Vous trouverez ci-dessous le sommaire de cet ouvrage publié aux Editions Jacques Marie Laffont, co-édité par la Société Risc Technology, en Avril 2004.

Sommaire de l'ouvrage

1. Préface
2. Introduction
3. 14 histoires pour une nouvelle cybercriminalité
3.1 La Cybercriminalité qu’est ce que c’est ?
3.1.1 La cybercriminalité a déjà une histoire
3.1.2 Définir la cybercriminalité
3.1.3 Les chiffres de la cybercriminalité, une réalité difficile à cerner et le marketing de la peur
3.2 14 histoires pour comprendre
Scénario 1 – La vengeance de Tareg
Un salarié exporte sans autorisation des informations de l’entreprise – Charte d’usage Internet, Cybersurveillance et flux sortant.
Scénario 2 – Peter Pan était un expert du ministère de la Défense
Un salarié importe dans l’entreprise des images pédophiles – responsabilité de l’employeur et flux entrant
Scénario 3 - L’Erika, 6 morts sans ordonnance ni cercueils
L’attaque informationnelle sur les réseaux
Scénario 4 - On n’est pas toujours celui que l’on croit
L’usurpation d’identité, une nouvelle arme pour faire le mal
Scénario 5 – La carte bancaire qui dit toujours oui
Un individu utilise une fausse carte bancaire et réalise des achats sur Internet : la banque vous débite de ces achats
Scénario 6 – Viagra is beautiful
Le spamming
Scénario 7 - Ils bloquent la France, bloquons leurs adresses électroniques
Des milliers de emails sont adressées simultanément à un seul destinataire (le email bombing)
Scénario 8 - Kevin Mitnick alias le condor
Un individu pénètre intentionnellement et sans autorisation dans votre système
Scénario 9 - Un petit clic qui peut faire un grand choc
Un individu pénètre par une faille dans votre système puis s’y maintient
Scénario 10 – 5 millions de numéros de cartes bancaires volées
Un tiers accède à des données à caractère personnel sur votre système et les télécharge
Scénario 11 – L’attaque par rebond, une nouvelle partie de gendarmes et voleurs
Votre système a servi de relais à une attaque contre un autre système (la conservation des données de connexion pour prouver son innocence)
Scénario 12 - I love you
Vous recevez un virus informatique par email (sabotage et destruction de données)
Scénario 13 - l’Etat français condamné pour contrefaçon
Un logiciel sans licence sur votre ordinateur (la contrefaçon de logiciels)
Scénario 14 – Avec Noos, téléchargez vos musiques préférées
Votre enfant mineur télécharge des musiques piratées au format MP3 sur Internet depuis l’ordinateur individuel familial
4. Réflexions sur la nouvelle cybercriminalité
4.1 La fin de " la victime c’est l’autre "
4.2 La fin des Hackers
4.3 La fin de l’Etat ? Les technologies pour se défendre plutôt que la Police ?
4.3.1 Les technologies pour prévenir, se défendre, prouver et identifier le cybercriminel
4.3.2 Que font la police et la Justice ?
4.4 La fin des Lois ? La Loi est elle encore crédible ?
4.4.1 La loi et l’espace, une question résolue ?
4.4.2 La Loi et le temps numérique, un vrai problème
4.4.3 Quelle loi pour lutter contre la cybercriminalité ?
4.5 En conclusion, la fin d’Internet ?
5. Glossaire Technique
6. Glossaire Juridique
6.1 " Ordinateur ", " Système " et STAD
6.2 Le " Pénal " et le " Civil "
6.3 Le choix du bon recours juridique pour la victime
7. Bibiographie
7.1 Ouvrages
7.2 Mémoires et Thèses
7.3 Chroniques et articles
7.4 Sites Internet
8. Annexe A – De quelques textes susceptibles de sanctionner la cybercriminalite
9. Annexe B – Quelques adresses utiles
10. Annexe C - Le responsable de la sécurité, quelles responsabilités juridiques ?



Ce livre est très bien fait, bien sur un peu juridique, mais la Loi est et reste notre repère dans le fléau dans le lequel nous sommes plongés.Il est écrit par un juriste, mais il a su mettre ses conclusions et ses écrits à la portée de tous.Ce livre est un constat, une réflexion, et une avancée en posant les questions essentielles en matière de Droit et des nouvelles Technologies.
Personnellement, celà a induit également une réflexion orientée sur un autre axe, plus juridique.

Merci à Nadine Morano qui a bien centré le problème

http://videos.france5.fr/video/iLyROoafY2D2.html


Une vidéo revu et corrigé du 03 mai 2008; Nous attendons les Mesures....

La gendarmerie nous informe

http://www.defense.gouv.fr/sites/gendarmerie

adresse courriel : judiciaire@gendarmerie.defense.gouv.fr » ou page « STRJD - recherche et documentations »

Pour toute question : info@gendarmerie.defense.gouv.fr


http://www.defense.gouv.fr/defense/base/breves/la_gendarmerie_et_la_lutte_contre_la_cybercriminalite


(Source)

dimanche, juillet 27


Un contenu attentatoire à la dignité humaine, que faire?,


http://www.pointdecontact.net/index.html


Vous avez trouvé sur Internet un contenu potentiellement attentatoire à la dignité humaine
Internet est plein de richesses, mais comme la vie réelle il comporte certains dangers : des précautions simples aident vos enfants à les éviter! enfin, presque......

Ceci est un site de la CNIL, la CNIL que j'ai longuement traité ne sert pas seulement aux diffamations et à l'injure, blogs, forums, etc....mais aussi pour tout sites, blogs comprenant des propos xénophobes, racistes,sur ce lien vous avez aussi un point contact pour la pédophilie sur internet, mais à mon avis, il est préférables de saisir directement les autorités judiciaires, sur internet et porter plainte, comme je vous le dis dans mes articles ci aprés, trés efficaces et rapides.

Mais pour rappel, je vous remets le lien, et vous invite à lire les articles concernant la saisine des autorités en cas de propos, photos, vidéos mettant en scène des mineurs.


2°site:https://www.internet-mineurs.gouv.fr/signale/contacts ( AFA 2005 )

Pour la tenue des propos diffamatoires , racistes, Xénophobess, et toute atteinte aux croyances d'autrui, une petite lecture que je vous propose ;

Je vous mets ci contre la dernière Résolution DU CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME


samedi, 26 juillet 2008
Diffamation des religions
Conseil des droits de l’hommeRésolution 4/9. La lutte contre la diffamation des religionsPrésentée par le Pakistan au nom de l’Organisation de la Conférence Islamique sous la cote A/HRC/4/L.12
Le Conseil des droits de l’homme,Rappelant le Document final du Sommet mondial de 2005, adopté par l’Assemblée générale dans sa résolution 60/1 en date du 24 octobre 2005, qui a souligné la responsabilité incombant à tous les États, conformément à la Charte des Nations Unies, de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales de tous, sans aucune distinction fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue ou la religion, l’opinion politique ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation, et qui a reconnu l’importance du respect et de la compréhension de la diversité religieuse et culturelle dans le monde,Rappelant aussi la Déclaration et le Programme d’action de Durban adoptés en septembre 2001 par la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée (A/CONF.189/12 et Corr.1),Conscient des précieuses contributions apportées par toutes les religions à la civilisation moderne et du fait que le dialogue entre les civilisations peut contribuer à faire mieux connaître et mieux comprendre les valeurs partagées par l’humanité tout entière,
Rappelant en outre le communiqué final de la troisième session extraordinaire de la Conférence islamique au sommet, tenue à La Mecque (Arabie saoudite) les 7 et 8 décembre 2005, dans lequel la Conférence a exprimé sa profonde préoccupation face à la montée de la discrimination à l’égard des musulmans,Prenant note du rapport du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme intitulé «La lutte contre la diffamation des religions» (A/HRC/4/50),Accueillant avec satisfaction le rapport du Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée intitulé «Situation des populations musulmanes et arabes dans diverses régions du monde» (E/CN.4/2006/17),Accueillant avec satisfaction le rapport que le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée a soumis au Conseil des droits de l’homme à sa quatrième session (A/HRC/4/19), dans lequel il appelle l’attention des États membres sur la gravité de la diffamation des religions et sur la nécessité d’amplifier le combat contre ce phénomène par le renforcement du dialogue interreligieux et interculturel, la promotion de la connaissance réciproque et de l’action conjointe pour faire face aux défis fondamentaux du développement, de la paix, et de la défense et de la promotion des droits de l’homme,Soulignant que les États, les organisations non gouvernementales, les organismes religieux et les organes d’information ont un rôle important à jouer dans la promotion de la tolérance et de la liberté de religion et de conviction par le biais de l’éducation,Notant avec inquiétude que la diffamation des religions constitue l’une des causes de la discorde sociale et qu’elle entraîne des violations des droits de l’homme,Notant avec une vive inquiétude que les déclarations dans lesquelles les religions − l’islam et les musulmans en particulier − sont attaquées ont eu tendance à se multiplier ces dernières années dans les enceintes de défense des droits de l’homme,1. Se déclare préoccupé par les images stéréotypées négatives des religions et par les manifestations d’intolérance et de discrimination en matière de religion ou de conviction;2. Se déclare profondément préoccupé par les tentatives visant à associer l’islam avec le terrorisme, la violence et les violations des droits de l’homme;3. Note avec une vive inquiétude l’intensification de la campagne de diffamation des religions, et le profilage ethnique et religieux des minorités musulmanes depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001;4. Considère que, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la diffamation des religions devient un facteur aggravant qui contribue au refus de reconnaître les droits et libertés fondamentaux des groupes cibles, ainsi qu’à leur exclusion économique et sociale;5. Se déclare aussi préoccupé par les lois ou les mesures administratives qui ont été spécifiquement conçues afin de «contrôler» et «surveiller» les minorités musulmanes et arabes, les stigmatisant ainsi encore davantage et légitimant la discrimination dont elles sont victimes;6. Déplore vivement les agressions matérielles et les voies de fait dont des commerces et entreprises, des centres culturels et des lieux de culte de toutes les religions sont la cible, ainsi que les actes visant les symboles religieux;7. Engage instamment les États à prendre des mesures énergiques pour interdire la diffusion, y compris par des institutions et organisations politiques, d’idées et de documents racistes et xénophobes visant toute religion ou ses fidèles, qui constituent une incitation à la haine, à l’hostilité ou à la violence raciale et religieuse;8. Engage de même instamment les États, dans le cadre de leurs systèmes juridiques et constitutionnels propres, à offrir une protection adéquate contre les actes de haine, de discrimination, d’intimidation et de coercition résultant de la diffamation des religions, à prendre toutes les mesures possibles pour promouvoir la tolérance et le respect de toutes les religions et de leurs systèmes de valeurs, et à compléter leurs systèmes juridiques au moyen de stratégies intellectuelles et morales visant à lutter contre la haine et l’intolérance religieuses;9. Engage en outre instamment tous les États à veiller à ce que tous les agents de l’État, en particulier les membres des forces de l’ordre, les militaires, les fonctionnaires et les enseignants, respectent les différentes religions et convictions et ne fassent pas preuve de discrimination pour des raisons de religion ou de conviction dans l’exercice de leurs fonctions officielles, et à faire en sorte qu’ils reçoivent l’éducation ou la formation nécessaires et appropriées;10. Insiste sur le droit de chacun à la liberté d’expression, qui devrait s’exercer de façon responsable et peut donc être soumis à des restrictions, prescrites par la loi et nécessaires pour le respect des droits ou de la réputation d’autrui, la protection de la sécurité nationale ou de l’ordre public, de la santé ou de la morale publiques, et le respect des religions et des convictions;11. Déplore l’utilisation de la presse écrite, des médias audiovisuels et électroniques, y compris l’Internet, et de tout autre moyen afin d’inciter à des actes de violence, à la xénophobie ou à l’intolérance qui y est associée, et à la discrimination à l’égard de l’islam ou de toute autre religion;12. Invite le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y est associée à faire rapport au Conseil des droits de l’homme à sa sixième session sur toutes les manifestations de la diffamation des religions et en particulier sur les incidences graves de l’islamophobie sur l’exercice de tous les droits;13. Demande à la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de lui faire rapport à sa sixième session sur l’application de la présente résolution.Adoptée à l’issue d’un vote enregistré par 24 voix contre 14, avec 9 abstentions 31e séance 30 mars 2007

Mes Bébés de la Toile 2008






Mes bébés de la Toile, je viens de vous faire une vidéo pour vous seuls, pour vous dire à tous que je vous porte dans mon coeur, que je vous aime, que ma main vous est tendue .............


Syringa

samedi, juillet 26


Quand les enfants ont accés aux sites d'adultes et en plus mentent sur leur age?

Le vendredi 25 juillet 2008
Un Belge condamné à 20 mois de prison


Archives La Presse
Philippe Orfali
La Presse
Vincent Raphaël Duval, ce Belge de 32 ans qui était venu rejoindre son amie de c’ur de 13 ans à Montréal en juin, passera les 20 prochains mois derrière les barreaux

La sentence est tombée hier midi, au palais de justice de Montréal. Duval avait plaidé coupable le 3 juillet à six chefs d’accusation, dont ceux d’avoir leurré une mineure, d’avoir touché une partie du corps de l’adolescente à des fins sexuelles et de l’avoir incitée à en faire autant.Il purgera sa peine au Canada comme prévu et sera extradé par la suite, a indiqué son avocat, Me Daniel Lighter. Il serait «peu probable» que la cause soit portée en appel.La Couronne demandait une sentence exemplaire de cinq ans d’emprisonnement. La défense espérait obtenir de 12 à 18 mois.«Nous sommes satisfaits du jugement, a déclaré Me Lighter. Le juge a reconnu que ce n’était pas un dossier classique de pédophilie. C’est une histoire d’amour, même si c’est incontestablement inapproprié.»La procureure de la Couronne Nathalie Fafard n’a pas commenté la sentence.Vincent Duval n’a pas bronché lorsque le juge Bonin a prononcé sa sentence.Le juge Jean-Pierre Bonin souligne dans son jugement que cette histoire diffère des autres cas de pédophilie. «Généralement, il s’agit de pédophiles qui profitent de l’Internet pour entrer en contact avec des jeunes filles dans un but strictement sexuel, a-t-il dit. Or, dans les 3000 courriels que se sont échangés Duval et sa victime, on ne trouve aucune trace du langage sexuel qui caractérise ce genre d’affaire.»Duval a nié être un pédophile lors de sa comparution au début du mois. «C’est parce que je l’aime», a-t-il plaidé afin d’expliquer ce qui l’a poussé à traverser l’Atlantique sans acheter un billet de retour, puis à passer la nuit du 14 juin dans un hôtel montréalais avec sa victime.La jeune fille lui avait fourni l’itinéraire entre l’aéroport Montréal-Trudeau et la résidence de ses parents. Les tourtereaux comptaient ensuite déménager dans une communauté amish de l’Ontario, où ils seraient mieux acceptés, croyaient-ils.
Rencontrée sur un site 18 ans et plus
Au moment de plaider coupable, l’homme a expliqué avoir fait la connaissance de l’adolescente sur un site Internet réservé aux 18 ans et plus. La fille de 13 ans avait alors prétendu en avoir 26.C’est en voyant le compte de téléphone «astronomique» que la mère de la victime a constaté que la majorité des appels étaient dirigés vers la Belgique. Elle a alors appelé Duval pour lui révéler l’âge véritable de sa fille. À la suite de cette conversation, il a cessé temporairement tout contact avec la mineure.Mais les communications ont vite repris par courriel. Le 13 juin, l’adolescente laissait une lettre à sa mère l’avisant qu’elle quittait la maison. Duval l’a rejointe à son collège privé.La mère a immédiatement avisé les policiers, qui ont fait le tour des hôtels et motels de la métropole pour finalement mettre la main au collet de Duval.Hier après-midi, les parents de Vincent Raphaël Duval attendaient impatiemment des nouvelles du consulat belge à Montréal au sujet de la peine qu’il devrait purger. «Vingt mois de prison, c’est un petit soulagement pour nous, ont-ils expliqué depuis leur domicile de Liège, en Belgique. Vincent risquait une peine beaucoup plus importante. Sa famille et ses amis le soutiennent, car il est clair qu’il n’est pas le seul responsable dans cette affaire, même s’il est le seul à être présent devant le juge.»Les parents de M. Duval ont reçu des lettres de leur fils depuis sa cellule, dans lesquelles il affirme être bien traité. «C’est difficile de n’avoir que des nouvelles sporadiques de lui. Nous allons réfléchir à un possible voyage au Canada pour aller le voir pendant sa détention.»Avec la collaboration de Laurence Piret en Belgique.



A quand une loi promulguée pour la séparation des sites adultes et Ados? A quand une mise en place effective que nous attendons tous?

Un peu de magie celte, et un peu de rèves

Après avoir traité la cyberdrague sur internet, et vu et entendu cette vidéo, j'étouffais, littéralement, alors j'avais besoin de me retouver, de retrouver mon ame, et je partage avec vous cette féerie.....


La Cyberdrague, pourquoi ? ca rapporte tellement!!!

Je savais que le sexe rapportait sur internet, mais quand j'ai visionné cette vidéo et quand j'ai entendu les chiffres (que de 2006) d'ailleurs, j'ai encore failli tomber de ma chaise.Regardez bien les jeunes filles comment vous étes "cataloguées", pesées, mesurées.Meme la Redoute ne ferait pas mieux pour vendre.Comment en est on arrivé là? que se passe t il dans nos sociétés?, cyberdrague, cybersexe, et ce , je suis CONVAINCUE touche de très jeunes filles, que le virtuel fait réver, de la "sublimite".Les filles si vous n'étes pas convaincues, regardez comment on vous "chasse", comment on vous calibre.C'est celà que vous voulez réellement pour votre vie de jeune fille? sans compter tous les risques que vous prenez?Le prince charmant n'est pas virtuel, écoutez bien les commentaires.Et je ne parle pas, quand des mères se prostituent par ce biais, elles meme et leur fille de 13 ans.Et ne croyez pas QUE JE FABULE malheureusement, je le voudrais bien.On n'en est pas sorti du porno, du sexe et autres sur internet.Sans compter tous ces sites de rencontres, les soirées organisées, les tchates sous TOUTES les formes.

Que L'Etat nous aide, que les autorités judiciaires nous aident, que le pouvoir législatif nous aide , mais je me dis, face à ce volume financier auront ils suffisament de poids? sans compter que la Mafia a pénétré de nombreux sites.

Est que le projet de Loi prévu resolvera tout celà? non, pas encore, comment canaliser cette déferlante?

Attention aux jeux video ou en réseaux sur la Toile

Vous voulez d'une jeunesse comme celà? complètement sous la domination du virtuel? mettre vos études en péril? votre avenir? votre santé?vous exprimer de cette facon?

Et pour finir le "marchand" de rèves du cybercafé faisant le relais avec les parents, il vaut mieux "qu'ils soient ici qu'à trainer dans la rue", encore l'ordinateur nounou? enfin, tout celà vaut il le "coup" d'une rupture de scolarisation?

A mon avis, ce petit garcon a besoin d'un encadrement, au minimum celui d'un éducateur.

Jouer sur internet, en réseaux ou tout seul, n'est pas sans danger pour l'équilibre de l'enfant, et pour son développement cérébral.Et puis quand meme, et l'école? vous y pensez à vos études?

Le plaisir du livre


Les no life


Un article médical sur les NO LIFE

ArchivesDossiers

Dossier spécialLe virtuel, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)et la santé mentale

Introduction
Serge LeboviciL’Internet, vous avez dit ?
Sylvain MissonnierSous le signe du lien numérique,

Les jeux vidéo
Michael StoraAddiction au virtuel : le jeu vidéo
Michael StoraLa marche dans l’Image : une narration sensorielle
Sylvain MissonnierLes jeux vidéo en question
Serge TisseronJeux vidéos : la triple rupture
François Lespinasse, José PerezUn atelier thérapeutique « Jeux vidéo » en hôpital de jour pour jeunes enfants
Jean-François VezinaLa ficelle virtuelle
L'internet dépendance, une nouvelle forme d'addiction ?
Dan VéléaCyberaddiction et réalité virtuelle
François MartyAddiction adolescente au virtuel
Le virtuel et la clinique
Metodi KoralovLa communication en ligne et son influence sur l’estime de soi et le concept de soi chez les adolescents âgés de 15-17 ans
Sylvain MissonnierPour une psycho(patho)logie du virtuel quotidien
Sylvain MissonnierLa relation d’objet virtuel et la parentalité ingénue
Juliette DieusaertUn forum par Internet, pour des malades et familles touchés par l’ataxie de Friedreich : enjeux, représentations et perspectives
Sylvain MissonnierPréfaceà l'ouvrage Psychanalyse du Net de Michael Civin
Sylvain MissonnierDes consultations et des psychothérapies sur Internet ?
Sylvain MissonnierDancing Babies
Sylvain MissonnierLe vieil homme, l'enfant et le travail du virtuel
Le congrès du Lasi « La présence de l'absence »
Publication des actes du congrès :Le virtuel, la présence de l’absent
Travaux du séminaire de Paris X Nanterre de Psychologie clinique « La relation d'objet virtuel »
Argument
Mémoires de recherche
Bibliographie

Serge TisseronJeux vidéos : la triple rupture
Ce texte est paru dans le numéro 47, de juillet-août 99, pages 23-30.
L'introduction de technologies nouvelles s'est toujours accompagnée d’inquiétudes. Dès 1905, certains censeurs craignaient que les spectacles de cinéma poussent les jeunes à la violence! La bande dessinée, puis la télévision, ont ensuite été successivement accusées d'encourager la violence des jeunes. Aujourd’hui, ce sont les jeux vidéo pratiqués par les adolescents qui angoissent beaucoup d’adultes. Leurs contenus sont accusés d’être " violents ". Mais les jeux vidéo ne nous font-ils pas d’abord violence par la façon dont ils malmènent certains de nos repères habituels ?
Avant d’aborder cet aspect, nous commencerons pourtant par évoquer ce que les jeux vidéo apportent aux adolescents dans le domaine des apprentissages et de la socialisation. Ensuite, nous envisagerons leurs dangers, car ils existent bien même s'ils ne sont pas là où certains parents craignent de les trouver. Enfin, nous examinerons les trois domaines dans lesquels les jeux vidéo bousculent nos repères habituels et risquent de creuser un fossé entre les adolescents et leurs parents : ceux de notre relation aux images, à nous-mêmes et aux machines.
I. Apprentissages et socialisations
Les jeux vidéo sont un univers plus complexe qu’on ne le croit habituellement. Les plus connus consistent dans les jeux de bagarres qu'on appelle "jeux d'arcades" parce qu'au Japon, ils se jouaient d'abord sous des arcades. Le plus bel exemple en est Tomb Raider. Ces jeux constituent la majorité de ceux proposés sur console, mais la minorité de ceux proposés sur PC. Il y a aussi les jeux d'aventures, de rôle, de stratégie et de réflexion qui, se jouent en général sur PC ou sur Mac et qui représentent plus de 50% des cédéroms de jeux vendus aux joueurs sur micro. Il y a enfin des jeux qui explorent des domaines de connaissance : Croisades et Vikings ont été conçus pour des élèves des classes de 6e et 5e en intégrant tout ce que l'on sait aujourd'hui sur ces époques. C’est aussi le cas des jeux conçus par " Cryo " en relation avec la " Réunion des Musées Nationaux ", comme Complot à la cour du Roi Soleil ou Egypte.
1. Stimuler certaines capacités
Tout d'abord, les jeux vidéo permettent une familiarisation avec les nouvelles technologies, comme par exemple avec le fait qu'en appuyant toujours sur le même bouton et en faisant apparaître successivement plusieurs icônes, on puisse commander plusieurs fonctions. Il est d'ailleurs regrettable que l'Education Nationale ait raté l’occasion d’utiliser les Tamagotshis pour introduire à l'école une réflexion sur les nouvelles technologies. L’entreprise aurait été particulièrement démocratique et interactive ! Certains jeux vidéo sont d’ailleurs l’occasion de détournements. Par exemple, certains enfants rentrent dans les programmes pour que leur personnage ait une vie illimitée. D'autres créent des clubs d'informatique pour introduire la tête de leur prof à la place de celle des monstres qu'ils ont à détruire. Au passage, ils apprennent l'informatique !
Les jeux vidéo apprennent également à gérer plusieurs tâches en même temps, par exemple quand le joueur doit à la fois défendre son camp et attaquer celui de l'ennemi. Cela est de plus en plus utile dans le monde complexe où nous vivons. Qui aurait pu croire, au moment de l’invention du téléphone, de la voiture et de la télévision, qu’un être humain pourrait un jour faire ces trois choses en même temps ?
Ces jeux stimulent enfin les fonctions d'attention, de résolution d'énigmes comme le faisaient traditionnellement les livres illustrés. C'est le cas notamment de Seven Guest, Myst, Croisades, Vikings. Bref, les jeux vidéo ont un ensemble de qualités positives liées à la relation que l'enfant établit avec le jeu lui-même. Mais ils ont aussi un ensemble de conséquences positives du côté de la socialisation de l'enfant.
2. La socialisation
Du point de vue de la socialisation, on peut comparer les jeux vidéo au bricolage. Tout le monde a de celui-ci une vision relativement positive, ça occupe, ça embellit la maison. Pourtant, le bricoleur est généralement seul (à moins qu'il ennuie sa femme et ses enfants en demandant leur aide). En revanche, il achète des revues de bricolage, il va chez le marchand de matériaux ou d'outillage... bref, il développe toute une socialisation autour de son activité solitaire. C'est la même chose pour l’adolescent joueur de jeu vidéo. Dans le moment où il joue, il est souvent seul, quoique certains jeux d'énigmes soient d'excellents supports de discussion familiale. Mais, très vite, il doit résoudre tant de problèmes complexes qu'il lui faut discuter avec les copains, s'abonner à des revues, ou les emprunter. Bref, il doit questionner, expliquer, échanger. Cette dimension de socialisation est essentielle même si elle passe souvent inaperçue aux yeux des parents. D’ailleurs, les enfants qui jouent aux jeux vidéo ont une meilleure socialisation que ceux qui préfèrent les livres.
II. Les dangers des jeux vidéo
Deux dangers sont en général mis en avant sitôt qu’on parle de jeux vidéo : le repliement de l’enfant sur soi et le risque de confusion entre la réalité et la fiction.
1. Le repliement sur soi
Le danger du repliement de l'enfant sur l’ordinateur existe, entre 11 et 14 ans surtout. Mais ce danger n'est pas dans la machine, il est dans la relation que l'enfant établit avec elle. Et cette relation dépend au premier chef de l'histoire de l'enfant et de son environnement. Un enfant qui aurait pu, il y a 20 ans, se désocialiser dans la philatélie ou dans un sport solitaire, peut aujourd'hui y être conduit avec les jeux vidéo. Mais dans tous les cas, il s'agit d'enfants qui désespèrent de pouvoir communiquer avec les adultes, ou même avec leurs camarades, et qui, donc, s'engagent dans une activité solitaire. C’est l’isolement relationnel qui est la cause du repli sur le jeu et non l’inverse. Il ne faut pas confondre l’effet avec la cause. Ce risque, pourtant, est d’autant plus grand que les jeux vidéo ont un pouvoir de séduction que la philatélie ou que le sport n'avaient pas. Ils sont des images qui se présentent ouvertement comme des fictions. Or, dans beaucoup de familles, les parents construisent des fictions, d'eux-mêmes ou de la famille, dont ils cherchent à convaincre l'enfant comme d'une vérité. L'enfant se sent isolé parce qu'il sent bien que ses parents lui mentent, mais il ne peut pas le dire. Alors il peut avoir tendance à développer des activités solitaires, et notamment à s’engager dans les jeux vidéo.
De tous temps, des enfants sensibles choqués par l’hypocrisie familiale sociale ont développé des activités marginales. Le film de Kiarostami intitulé “Le passager” nous en donne un exemple d’autant plus intéressant qu’il concerne un autre pays, l’Iran, une autre culture, paysanne et musulmane, et une autre passion, le foot-ball. Mais le mécanisme est le même. Un enfant confronté à la dureté, à l’incompréhension et à l’hypocrisie de son environnement développe une passion exclusive pour le foot-ball. Il ne travaille plus à l’école, dérobe de l’argent à ses camarades, ment à ses parents, puis les vole, et finalement fugue pour aller voir un match en cachette. Cet enfant est évidemment sur le chemin de la délinquance. Ce n’est pas plus la faute du foot-ball que ce n’est, aujourd’hui la faute des jeux vidéo si un enfant passe beaucoup de temps à jouer. Mais remarquons pourtant que les jeux vidéo ont une caractéristique importante par rapport à d’autres activités où l’enfant pourrait se réfugier, comme le foot ou la philatélie.
Les jeux vidéo organisent une forme de mensonge, mais qui dit toujours la vérité sur lui-même ! Les images sont des illusions, mais elles ne prétendent jamais être le contraire ! Les enfants meurtris de l’écart qui existe entre ce que disent et font leurs parents se réfugient dans le monde des jeux vidéo parce que les images, elles, ont toujours l'honnêteté de leur mensonge. Elles ne font jamais croire qu'elles disent la vérité !
2. La confusion entre réel et imaginaire
Un adolescent interviewé sur sa passion des jeux vidéo disait son bonheur d’écrabouiller des créatures virtuelles... puis sa tristesse que ses parents s’en inquiètent. “C’est parce qu’ils confondent créatures réelles et créatures virtuelles”, ajoutait-il. Cette réflexion est malheureusement plus vraie qu’on ne croit. On a bien vu la confusion établie par certains parents autour des tamagotshis. D’un côté, les enfants étaient capables de traiter leurs tamagotshis comme des êtres réellement vivants, mais sitôt après, de s’en détourner. D’ailleurs, des adolescents ont joué, en groupe, à faire mourir leur Tamagoshi le plus rapidement possible alors qu'ils ne font jamais ça avec leurs animaux domestiques. Ils montraient bien par là qu'ils ne risquaient pas de confondre la réalité avec le virtuel ! Cette confusion, on l'a encore vue à l’oeuvre chez les parents puisqu'il est arrivé que certains enterrent les tamagoshis après que leurs enfants aient joué avec. Enfin, le seul accident provoqué par un Tamagoshi l'a été par une femme adulte, bien socialisée, qui a lâché le volant de sa voiture pour s'occuper de sa créature virtuelle et qui a écrasé deux enfants ! Aujourd'hui, ce ne sont pas les enfants qui courent un risque de confusion, ce sont plutôt les parents !
Mais la cause principale de confusion autour des jeux vidéo ne vient ni des parents, ni des enfants, mais des concepteurs de jeux et des agences de publicité qui les promeuvent. On peut le voir avec un jeu comme Créatures. Sur une planète, on introduit des oeufs d'où naissent des petites créatures. Le joueur est leur parent. Il doit leur apprendre à parler, à manger, à trouver leur nourriture. Devenues adultes, elles peuvent se reproduire entre elles, fabriquer des bébés qu'elles élèveront, sur lesquels le joueur pourra aussi intervenir. Ce jeu rentre dans le cadre des nouveaux jeux où le but consiste à confronter le joueur à de l'imprévisible.
En soi, un tel jeu est plutôt agréable et distrayant. Le problème est que sa publicité a été organisée autour du caractère "réellement" vivant des créatures dont le joueur est appelé à s'occuper. Sur le dos de la boîte, on explique qu'il ne s'agit pas d'un jeu comme les autres : “Découvrez la vie artificielle”, “Ce logiciel contient de l’ADN numérique”. Et tout est présenté dans le descriptif du jeu comme si ces créatures avaient une vie équivalente à notre vie biologique. Le problème, c'est que certaines personnes peuvent le croire, et pas forcément les enfants d'ailleurs. La confusion entre le réel et l’imaginaire, quand elle existe, n'est jamais quelque chose que l'enfant se construit seul. C'est toujours une erreur à laquelle l'environnement l'engage, et parfois sans s'en rendre compte, comme ici. Il faut dire au contraire aux enfants que les jeux sont un peu comme de la pâte à modeler, mais qui serait "numérique". Si un enfant construit un bonhomme en pâte à modeler, donne un coup de poing dessus et l'écrase, personne ne va s'inquiéter autour de lui et penser qu'il va devenir plus tard un criminel et assassiner ses propres enfants ! Il n'y a pas davantage de raisons de s'inquiéter pour un enfant qui, en jouant à un jeu vidéo, assassine une foule de créatures virtuelles... Par contre, il y a risque lorsque le concepteur du jeu, et pire encore, lorsque les parents engagent l'enfant dans une confusion autour de ce qu'on appelle improprement la "vie numérique", qui n'est pas de la vie. Ce n’est pas les jeux qu’il faut craindre, c’est leur emballage et les publicités qui les accompagnent !
III. Le bouleversement de nos relations aux images
Il nous faut maintenant envisager comment la culture des jeux vidéo est inséparable d’un problème beaucoup plus général. Le développement de ces jeux est en effet contemporain d’un changement radical dans la relation des nouvelles générations aux images. Et c’est cette nouvelle forme de relation qui doit aujourd’hui être étudiée. Sinon, nous risquons de croire que les jeunes, qui ont une forme de relation différente à l’image, sont menacés par les mêmes risques que nous. Alors que leur culture différente de l’image ne les expose pas aux mêmes risques, mais à d’autres.
1. L’environnement d’image change
Aujourd’hui, les enfants sont confrontés de plus en plus précocement au monde des images. Ils découvrent souvent l’écran de télévision en même temps que le regard de la mère dès le moment de la tétée.
La télécommande du magnétoscope constitue pour les tout petits dès 4 ans le premier instrument d’interactivité avec l’image. Elle est en quelque sorte l’archéosouris, ancêtre de ce que devient très vite pour l’enfant qui grandit la souris de l’ordinateur. L’enfant un peu plus grand découvre avec les tamagoshis la possibilité d’interagir avec une machine en utilisant le même bouton pour plusieurs fonctions. Celui qui joue à un jeu vidéo n’est pas du tout soucieux de s’identifier à un héros comme celui qui voit défiler devant lui un film. Il s’identifie au meneur de jeu, voire à Dieu lui-même. Au cinéma, à la télévision ou même dans la bande dessinée, le joueur a affaire avec des héros en quelque sorte “prêts-à-porter”. Il ne peut que choisir entre quelques modèles constitués, et, une fois son choix fait, il suit son héros dans des situations et des lieux qu’il ne choisit pas.
Toute différente est la situation du joueur de jeux vidéo. Non seulement le joueur a la possibilité de créer son héros “sur mesure”, mais il peut même choisir les caractéristiques de l’environnement où il évoluera. Il décide par exemple de placer des montagnes, des cours d’eau ou des forêts sur un territoire. Et, si le personnage doit évoluer dans un labyrinthe, il peut le créer d’abord en vue aérienne avant de l’animer en “3 D”. Enfin, demain, les enfants découvriront le cinéma en même temps que la possibilité d’introduire leur propre visage à l’intérieur du film. Les technologies nouvelles permettront de regarder un film en incluant son propre visage à la place de celui de John Wayne ou d’Humphrey Bogart, et même un jour sans doute son corps entier à la place de celui du héros. Il n’est pas sûr que cette possibilité stimule la sacro-sainte identification au héros. On peut même imaginer qu’elle sera l’occasion de plaisanteries et de détournements qui introduiront l’enfant à une démarche totalement critique par rapport aux images.
Il en résulte deux grandes transformations dans la relation que les enfants ont avec les images, et qui sont essentielles à prendre en compte. Ce nouvel environnement d’image détermine chez eux des changements radicaux d’attitudes : pour eux, l’image souvent n’est plus ce qu’on regarde, mais ce qu’on transforme. Leur question principale face aux images n’est plus “Qu’est-ce que ça veut dire ?”, mais “Qu’est-ce que je peux en faire ?”. Il en résulte que l’image est beaucoup moins souvent perçue comme un reflet, et beaucoup plus souvent comme une construction.
Les adultes qui entourent les enfants doivent savoir les accompagner dans cette conviction le plus tôt possible. L’enfant n’a nul besoin de recevoir de l’adulte l’idée que l’image ne serait pas un reflet. Il a par contre à être encouragé par l’adulte dans la compréhension précoce et spontanée qu’il a que toute image est une construction et une mise en scène.
Et ensuite, l’image est de moins en moins reçue comme provenant d’une intention. Les adolescents n’ont pas l’impression que les images résultent du travail de quelqu’un. Pour eux, elles sont le résultat d’un collectif. Et, en cela, ils ne se trompent pas. A partir de là, l’important ce n’est plus : “Qu’est-ce que l’auteur a voulu dire ?”, ou même “Qu’est-ce que ça veut dire ?”. L’important c’est, “Qu’est-ce que je peux en faire ?”.
2. L’image comme moyen de transport
A partir de ces prémisses, il me paraît essentiel de savoir adopter une nouvelle façon de voir les images qui ne soit plus seulement axée sur la signification. Il y a des sens de l’image qui ne sont pas de l’ordre de sa signification “en soi”, mais de l’ordre de son utilisation. Ce changement est essentiel pour éviter l’établissement d’une rupture entre d’un côté, des adultes pour qui l’image est signification et de l’autre, des adolescents pour qui elle est une interrelation. Pour éviter cette rupture, il est essentiel de changer notre façon de voir l’image, autrement dit notre modèle de l’image : j’irai plus loin. Il faut cesser de la considérer comme sens pour la considérer comme moyen de transport.
Nous pouvons utiliser un moyen de transport, comme le train, la voiture, la bicyclette ou la moto, de cinq façons au moins. Tout d’abord nous pouvons l’utiliser pour nous rendre plus rapidement d’un point à un autre. Ensuite nous pouvons l’utiliser pour flâner à notre rythme à travers un paysage qui nous enchante. Une troisième façon d’utiliser un moyen de transport est de le mettre au service de notre désir de connaître la région que nous traversons : alors nous serons sensibles à la forme des habitations aux vêtements des autochtones ou encore aux animaux que nous pourrons rencontrer. Mais nous pouvons aussi utiliser un moyen de transport pour les fortes sensations qu’il nous procure : se déplacer très vite en moto ou en voiture décapotable provoque des sensations fortes et exaltantes. Enfin nous pouvons utiliser un moyen de transport pour le plaisir d’être ensemble : une famille qui réalise chaque week-end une promenade commune en voiture existe probablement de manière plus forte comme famille qu’une famille qui ne le fait jamais.
C’est la même chose pour une image. Elle peut être utilisée de ces cinq façons différentes. D’abord comme moyen de nous rendre plus vite d’un point à un autre et d’opérer une espèce de raccourci pour la pensée. Mais elle peut être aussi utilisée pour le plaisir que nous avons à y flâner, comme lorsque nous tournons les pages d’un livre de photographies. Nous pouvons également l’utiliser comme moyen de connaissance, et l’ensemble de l’imagerie médicale montre l’importance prise dans notre société par l’image comme moyen de connaître et de comprendre. L’image peut également être utilisée pour nous procurer des sensations fortes et une grande partie du cinéma américain est basée sur les émotions, les sensations provoquées chez les spectateurs. Enfin nous pouvons utiliser l’image pour le bonheur d’être ensemble : nous préférons aller au cinéma en groupe ou en famille plutôt que seul et ces spectacles augmentent notre identité de groupe. Ce sont ces façons multiples d’envisager l’image qui nous permettent aujourd’hui de comprendre les jeux vidéo.
IV. Les bouleversements de l ’image de soi
Considérée du point de vue de l'image de soi, notre identité est passée depuis quelques siècles par plusieurs phases successives. Tout d'abord l'identité de chacun s'étayait de manière préférentielle sur des repères sensoriels et l'image que ses interlocuteurs lui renvoyaient de lui. En effet les miroirs de bronze ou d'argent ne donnaient qu'une image très approximative de l’apparence, et l'identité était perçue davantage dans le regard de l'autre que sur les miroirs comme c'est le cas aujourd'hui. Il en résultait probablement que l'individu était beaucoup plus dépendant du groupe que ce qu'il ne l'a été par la suite. Guettant son identité dans le regard de l'autre, il était en effet obligé de donner à cet autre un rôle majeur dans la constitution de l'image de soi.
Puis, avec le développement des miroirs d'argent, chacun a trouvé la possibilité de construire une représentation de lui-même indépendante des images que lui renvoyait l'entourage. Au début l'église se méfiait des miroirs. Il était déconseillé aux femmes de se regarder dedans car elles risquaient d'y voir... les fesses du diable. En fait ces recommandations qui nous paraissent aujourd'hui ridicules étaient liées à une compréhension tout-à-fait juste des mécanismes qui se jouent dans la relation à l'image de soi médiatisée par une surface argentée. Plus quelqu’un est dépendant de son miroir, et moins il est dépendant du groupe dans la constitution de l’image de soi. Le narcissisme constitué dans la relation de soi à soi face au miroir prend progressivement la place du narcissisme constitué dans la relation à l'autre. Chacun avec le miroir, devient moins dépendant de l'organisation sociale et des attentes du groupe vis-à-vis du sujet. Les civilisations qui encouragent l’individualité encouragent le miroir. Celles qui dissuadent l’individualité s’en méfient et utilisent le miroir autrement, par exemple dans le vêtement et l’architecture.
C'est sur cette illusion d'une identité réduite à l'apparence que ce sont développées les mythologies du cinéma et de la télévision. Au cinéma, des héros se donnent à nous comme des modèles et nous sommes tentés de croire que les acteurs et les actrices qui les incarnent sont en effet dans la vie tels qu'ils se présentent à nous au cinéma. Le reflet vaut identité ! Quant à la télévision, on sait bien comment elle a été présentée comme une "fenêtre ouverte sur le monde". L'identité liée au reflet est ce qui permet encore aux hommes politiques de pouvoir faire croire aux téléspectateurs qu'ils sont sincères quand ils parlent parce qu'ils donnent les marques de la sincérité. Nous savons bien pourtant que tout cela n'est qu'un gigantesque théâtre dans lequel les conseillers en communication sont nombreux et soucieux de "vendre" leurs clients. Mais qu'importe, nous vivons encore mais sans doute pour les derniers jours l'illusion d'une identité attachée à l'image apparente de soi.
C'est pourtant cette illusion qui est en train de sombrer avec les nouvelles technologies. Les adolescents jouent déjà à changer leur apparence en se choisissant un clone virtuel pour entrer en relation sur Internet. Et il leur sera de plus en plus facile de modifier l'image de leurs camarades ou de leurs amis grâce à des logiciels appropriés, tout autant que les images d’eux-mêmes.
Avec les nouvelles technologies de l'information et de la communication, l’identité sera donc probablement amenée à se détacher de plus en plus des représentations visuelles, condamnées à être changeantes et flottantes, pour s'ancrer dans des perceptions cénesthésiques et la sensation d'un écoulement de la durée.
V. Les bouleversements dans la relation à la machine
Enfin, les jeux vidéo contiennent encore une dernière particularité qui concerne nos relations à l'ensemble des machines de plus en plus sophistiquées qui nous entoureront chaque jour.
L'être humain était habitué jusqu'ici à vivre dans un monde où il y avait des humains, des animaux, des plantes et des machines. La règle était qu'il fallait à tout moment pouvoir repérer et identifier notre interlocuteur comme appartenant à l'un de ces règnes. Une fois identifié comme être humain, notre interlocuteur ne cessait pas de l'être, de même que l'animal une fois identifié comme tel restait un animal dans l'ensemble des relations que nous avions avec lui. Bien entendu, il pouvait arriver que des humains donnent à certains animaux une qualité humaine et même parfois divine. Mais cela une fois fait, le mouvement était irréversible. L’animal considéré comme alter ego ou divinité le restait jusqu’à sa mort. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons été amenés à diviser les animaux en deux catégories. D’un côté, il y a nos animaux domestiques auxquels nous croyons parfois qu’il ne manque que la parole. Et d’un autre côté, il y a les animaux de boucherie traités comme des quasi-objets censés n'éprouver ni angoisse ni douleur à être abattus. De la même façon, il y a les humains dont nous nous sentons proches -qu’ils appartiennent à notre famille, notre quartier ou notre culture- et ceux dont nous nous sentons radicalement étranger, par exemple parce qu’ils ont une couleur de peau différente. Et il y a de même les plantes de notre jardin que nous chérissons et auxquelles éventuellement nous parlons, et les graminées industrielles que nous jugeons tout juste bonnes à nourrir nos bestiaux. Dans chacun de ces cas, les catégories que nous constituons sont fixes et rigides. Mais avec le développement des nouvelles technologies, nous allons être confrontés à la nécessité d’introduire des changements dans nos façons quotidiennes d’envisager le même objet.
Nous devrons savoir traiter les machines, alternativement, comme des équivalents d’êtres humains ou comme de simples mécanismes inertes. En effet, pour profiter au mieux des capacités des ordinateurs, nous devrons être capables, pendant le temps où nous converserons avec elles, de leur attribuer des sensations, des émotions et des capacités de raisonnement humaines. Par contre, si nous continuons à leur accorder ces mêmes capacités à tout moment, nous serons rapidement persécutés par elles. Les ordinateurs de demain seront des machines hybrides qui appelleront à leur égard des comportements hybrides. D’un côté, nous devrons savoir les traiter comme des êtres humains, et d’un autre côté, comme des assemblages de tôle et de silicium, en quelque sorte des ouvre-boîtes perfectionnés. Les machines sont cette nouvelle catégorie d'"existants" avec lesquels nous devrons à certains moments avoir une relation comme avec un alter ego, et que nous devrons à d'autres moments savoir complètement débrancher, jeter à la casse et dépecer pour en récupérer les morceaux. Autrement dit, ce qui caractérisera notre relation aux machines, se sera la possibilité de la réversibilité. La réversibilité, c'est la possibilité de traiter la machine tantôt comme un interlocuteur à part entière et tantôt comme un simple objet dénué de toute autre qualité que celle que je lui prête. Or il se trouve que cette attitude à un modèle, c'est celui du jeu du petit enfant. Lorsqu'un enfant décide qu'un petit caillou est une automobile il peut hurler et souffrir pour de vrai si un adulte le lui enlève et le jette à la mer. Ce caillou devient véritablement pour lui sa voiture pendant la durée de son jeu.
Mais cela n'empêche pas l’enfant si on l'appelle pour son goûter quelques minutes plus tard, d'abandonner ce même caillou sur la plage ou de le jeter lui-même à la mer. Ainsi, ce qui était pour lui extrêmement précieux et comme une partie de lui-même à un moment devient un simple objet sans valeur à un autre moment. Ce n'est pas l'envahissement des objets qu'il faut craindre, c'est la difficulté où nous risquons de nous trouver d'opérer cette opération psychique de réversibilité au fur et à mesure que les machines qui nous environnent seront plus compliquées. Mais en même temps, la complexité croissante des machines est ce qui nous condamne à devoir entrer avec elles dans ce jeu de la réversibilité. Car sinon les machines risquent fort de nous apparaître soit comme des concurrents soit comme des persécuteurs.
Telle est l’une des raisons pour lesquelles les jeux vidéo sont si importants. La relation que l'adolescent établit avec l'écran de son ordinateur lorsqu'il est engagé dans un jeu vidéo est la même que celle que le petit enfant évoqué tout à l'heure établit avec son caillou au bord de la mer. Le jeu vidéo est le domaine privilégié où la machine, aussi sophistiquée soit-elle, devient totalement ce que j'en fait dans la relation que j'ai avec elle. Bien sûr, d'une certaine façon c'est aussi ce qui se passe lorsque j'utilise un ordinateur dans une recherche d'information ou dans la résolution d'un problème complexe que je n'arrive pas à résoudre moi-même. Mais, par contre, la position subjective du joueur est différente. Le joueur n'hésite pas à débrancher la machine lorsqu'il décide de faire autre chose, et c'est justement l'attitude essentielle qu'il faut nous apprendre à développer. Les jeux vidéo ne scotchent pas les enfants aux écrans. Les jeux vidéo leur apprennent au contraire à traiter les écrans pour ce qu'ils sont réellement, c'est-à-dire des objets de nature nouvelle qui doivent nous engager à avoir avec eux un nouveau type de relation.
Il y avait jusqu’ici dans l'environnement de chacun trois types d’objets distincts : les êtres humains, les animaux et les plantes. Il s'y ajoutera de plus en plus le monde des machines. Celui qui ne sera pas capable de traiter la machine comme un interlocuteur à part entière, un véritable alter ego, ne pourra pas profiter de tout ce qu’elle peut lui offrir. Elle devra être reconnue à tout moment comme capable de s'adapter à mes réactions de me proposer des connaissances que j'ignore et des modes de raisonnement avec lesquels je ne suis pas familier. Mais inversement, elle devra aussi à tout moment pouvoir être débranchée comme un simple lave-linge ou un moulin à café. C'était l'intuition géniale de Stanley Kubrick dans 2001, l'Odyssée de l'espace. La scène où l'ordinateur central, appelé Karl, est débranché constitue un moment bouleversant. Il se souvient des chansons qu'il a apprises pour commencer à pouvoir parler et c'est toute son enfance qui est rappelée dans des plaintes exactement comme cela pourrait être le cas pour un être humain qu’on torture. Mais ce langage attendrissant de l'ordinateur en train de " mourir " ne détourne pas l'humain véritable de la tâche de le débrancher. Celui qui joue aux jeux vidéo aujourd'hui se familiarise mieux que les autres avec ce double visage que la machine aura de plus en plus pour nous. Véritable alter ego d'un côté, elle ne devra jamais cesser d'être machine de l’autre.
Les enfants et les adolescents qui jouent aux jeux vidéo apprennent aujourd'hui les comportements psychiques et les attitudes relationnelles qui leur seront indispensables demain dans leur façon de penser l’image, de se représenter leur propre identité et de concevoir leurs relations aux machines. L’image cesse d’être un reflet pour devenir territoire à explorer et à conquérir par les opérations de transformation qui lui sont appliquées; l’identité cesse de trouver ses repères privilégiés dans le visuel ; et enfin la machine devient vécue et pensée dans une réversibilité permanente, tantôt véritable alter ego et tantôt assemblage de tôle et de silicium. Il serait catastrophique que leurs parents ou leurs pédagogues les en empêchent, ou même, seulement, se détournent de ces enjeux.
Serge Tisseron
Serge Tisseron a publié :
Psychanalyse de l’image, Dunod, 1995, 2e édition, 1997.
Le bonheur dans l’image, Les empêcheurs de penser en rond, Synthelabo, 1996.
Y-a-t-il un pilote dans l’image ? Aubier, 1998.




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vendredi, juillet 25

Une solution médicale pour l'addiction des jeunes dont aux jeux vidéos et une proposition de lecture

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Editorial En 2006, Marmottan a reçu 1554 patients, dont 57 % de nouveaux. Le quart de notre clientèle relève désormais des « nouvelles consultations » : problèmes de cannabis, dépendance aux jeux d’argent et de hasard, abus ou dépendance aux jeux en réseau sur Internet. Cela signifie que les addictions sans drogue sont en pleine expansion et commencent à être suffisamment construites socialement pour donner lieu à quantité de demandes significatives débouchant sur de vraies prises en charge. Et l’on devrait (...)
Posté le 5 février 2008 par Hôpital MarmottanLire cet article
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Regardez le Reportage diffusé au JT de TF1 le 4 février 2008, sur le jeu pathologique et l’hôpital Marmottan
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Psychotropes sur le thème « Usage, mésusage. » Paru en juillet 2008. voir le sommaire et commander
Texte intégral disponible sur : Cairn, à partir de 2001, à l’exception des 3 dernières années
Les pathologies de l’excès. sexe, alcool, drogue... Les dérives de nos passions. Marc Valleur, jean-Claude Matysiak. JC Lattès. Septembre 2006.
Le jeu pathologique. Marc Valleur, Christian Bucher. Armand Colin. Avril 2006.
Rapports d’activités
Les rapports d’activité 2004, 2005 et 2006 sont disponibles ici.
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Celtic Woman, the prayer

Celte, j'offre ma prière à mes bébés d'internet, que leur enfance soit protégée de la Toile.......


Des mesures de prévention exemplaires au Canada

La police intensifie sa présence
Nicolas DuboisLe Journal de Montréal24/07/2008 09h10

Réagissant à une montée d'inquiétude chez les résidents du secteur Saint-Vincent- de-Paul, à Longueuil, où ont été arrêtés plusieurs pédophiles récemment, les policiers ont l'intention d'intensifier leur présence.
Hier, des citoyens confiaient leur angoisse au Journal de Montréal après avoir été informés qu'un de leurs voisins, Sylvain Dufresne, aurait abusé sexuellement d'un garçon de 12 ans.
Il aurait fait la connaissance de sa présumée victime dans Internet.
Depuis le début de l'été, deux résidents du secteur ont été mêlés à des histoires de pédophilie.
De plus, un homme s'était introduit dans les toilettes des filles de l'école Bourgeois- Campagnat pour photographier une fillette.
«Nous allons retisser le sentiment de sécurité chez les citoyens», assure le porte-parole de la police de Longueuil, Gaétan Durocher.
Porte-à-porte
Des agents feront du porte-à-porte dans le quartier afin de rencontrer les parents et de les informer des mesures de prévention à adopter pour freiner le leurre d'enfants dans Internet.
«Nous voulons dispenser toute l'information nécessaire pour éviter que de telles situations se produisent», précise M. Durocher.
Selon le porte-parole de la police de Longueuil, des agents donnent régulièrement des séances d'information dans les écoles.
«Nous voulons aussi sensibiliser les jeunes à une menace qui est bien réelle.»




Quand j'ai lu cet article, j'avoue avoir été envieuse de ces mesures de prévention, DU PORTE A PORTE , c'est incroyable, et en sus des préventions dans les écoles.La prévention dans les écoles, nous les avons.Mais je n'y ai jamais assitée, je ne saurai dire .Mais je pense que les Canadiens ont une mesure d'avance sur nous, hélas....Un vrai relais avec la population, mon rève.......

Internet - pédophilie

Voila, ce que je viens de lire dans un journal canadien, je vous fais part de l'article sur la Toile.



Internet - pédophilie
Toile rêvée pour prédateurs
Nicolas Dubois24/07/2008 10h46


Corbis
La popularité grandissante des sites de réseautage comme MySpace, Piczo ou Facebook ouvre la porte aux cyberprédateurs sexuels et contribue à faire augmenter le nombre de dénonciations de leurre d'enfants.
De 2005 à 2007, le nombre de dossiers de leurre d'enfants sur le Web a triplé.
«Les chiffres pour 2008 ne sont pas encore comptabilisés, mais je peux déjà vous confirmer que le nombre de plaintes est en hausse», constate le coordonnateur de la lutte à la cybercriminalité à la Sûreté du Québec, Frédérick Gaudreau.
Selon M. Gaudreau, trois facteurs expliquent ce phénomène.
D'abord, les parents sont de plus en plus sensibilisés au leurre d'enfants sur le Web. Ainsi, ils surveillent davantage leur jeune et réagissent plus rapidement lorsqu'il y a une menace.
Ensuite, la popularité grandissante des sites de réseautage comme Piczo, Facebook ou MySpace ouvre la porte aux cyberprédateurs qui se cherchent des victimes.
Les pédophiles qui y naviguent ont alors accès à des milliers de profils avec les photos de personnes mineures.



Je ne repeterai jamais assez pas de photo sur des blogs, là Facebook et MySpace ou je sais que vous allez sont montrés du doigt, prenez acte........
Finalement, de plus en plus de familles québécoises ont accès à Internet, ajoute M. Gaudreau.
Responsabilité parentale
«La surveillance de l'ordinateur familial est une responsabilité parentale. Mais souvent, les parents ne s'y connaissent pas autant que leur enfant», observe le directeur de l'Institut, Jacques Viau.
«On ne le répétera jamais assez. L'ordinateur ne doit pas être placé dans un endroit isolé.»
Selon le spécialiste, il faut s'intéresser aux activités de son enfant et apprendre à dialoguer.
«Les cyberprédateurs sont des personnes très intelligentes, rusées et, surtout, patientes. Ils peuvent s'essayer sur plusieurs jeunes avant de trouver une victime potentielle.»
Mine d'or
Selon le sexologue clinicien Mario Larrivée-Côté, les agressions sur des mineurs débutent dans 15% des cas dans Internet.
«Le Web est devenu une mine d'or pour les pédophiles puisqu'ils ont accès à un large bassin d'enfants, sans trop prendre de risques.»
L'expert en délinquance sexuelle explique que le prédateur choisira habituellement un enfant vulnérable, isolé et qui souffre d'un manque affectif.
Les parents qui veulent obtenir des conseils de prévention peuvent visiter internet101.ca, cyberaide.ca ou infocrime.org.

Témoignages d'enfants sur les moteurs de recherches

Cette vidéo contient les témoignages des enfants seulement.Les solutions à apporter à celà est de faire des recherches avec votre enfant, un bon controle parental (Zone Alarme) et de consulter souvent le site qui diffuse ce clip, E enfance le blog, dont je vous ai déja parlé dans mes articles .

Un blog très bien fait avec de nombreux témoignages et conseils.Les conseils sont assez basiques, mais le mérite de ce blog est de vous apporter tous les mois des témoignages de parents et d'enfants.Ceux ci vous permettront de voir ce que votre voit aussi votre enfant sur internet, surtout sans un controle parental, et sans une réflexion parents enfants.Il faut à tout prix installer un dialogue, une prise de conscience des enfants, et ne plus regarder l'ordinateur comme une nounou.Internet est un réél danger par le poids des images , des contacts.

jeudi, juillet 24

Une synthèse d'articles sur le terme cybercriminalité


Tous les liens utiles en cybercriminalité

Liens utiles
Textes de référence
Conventions et protocoles des Nations Unies
Liens utiles
L’UE et le crime organisé (en anglais)
Justice et Affaires intérieures (UE)
Europol
Interpol
Office des Nations Unies contre la drogue et le crime

Sites et dossiers sur la cybercriminalité
Sites français
La cybercriminalité http://www.premier-ministre.gouv.fr/information/actualites_20/lutte_cybercriminalite_les_mesures_52789.html Dossier présenté sur le portail du gouvernement. Rapports, discours, mesures mises en place...
La cybercriminalité http://www.internet.gouv.fr/accueil_thematique/cybercriminalite-78m.html Dossier du portail gouvernemental « Société de l’Information ». Présente la politique du gouvernement, le droit français et la politique européenne harmonisée.
La protection des mineurs sur internet http://www.internet-mineurs.gouv.fr/ Site gouvernemental de protection des mineurs sur internet. Conseils aux parents, aux enfants, procédures, textes de loi, liens utiles.
La France et la cybercriminalité http://www.interieur.gouv.fr/rubriques/c/c3_police_nationale/c3312_oclctic/presentation Présentation des services officiels chargés de la lutte contre la cybercriminalité et de leurs missions sur le site du ministère de l’Intérieur
La cybercriminalité http://www.telecom.gouv.fr/internet/int_cyber.htm Dossier proposé sur le site gouvernemental telecom.gouv.fr, site rattaché au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Propose une synthèse, les bases légales, le rapport « chantier sur la lutte contre la cybercriminalité » (2005), etc.
Cybercriminalité - Mission pour l’économie numérique http://www.men.minefi.gouv.fr/webmen/themes/adm/cybercrim.html Dossier sur le sujet par cet organisme qui dépend du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.
Site communautaire
L’Union européenne et la cybercriminalité http://www.europa.eu.int/comm/justice_home/fsj/crime/cybercrime/fsj_crime_cybercrime_fr.htm Présentation de l’action de la Commission européenne.
Sites internationaux
Le Conseil de l’Europe et la cybercriminalité http://www.coe.int/T/F/Com/Dossiers/Themes/Cybercriminalite/default.asp Dossier thématique du Conseil de l’Europe qui donne accès à la convention sur la cybercriminalité et à son protocole additionnel ainsi qu’aux documents, discours et conférence.
6ème conférence internationale sur la cybercriminalité au Caire (avril 2005) http://www.interpol.int/Public/Technologycrime/default.asp Documents relatifs à la conférence sur le site d’Interpol.
Version imprimable



FORUM INTERNATIONAL DE CYBERCRIMINALITE http://www.fic2008.org/

Je remercie l'internaute qui a laissé ce commentaire en nous fournissant à tous un autre lien précieux, merci à vous.......

Analyse pertinente d'un avocat

La cybercriminalité n’est pas une fatalité, Gérard Haas, Avocat
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Certes Internet, c’est d’abord plus de libertés. Plus de libertés pour les individus, qui se connectent chaque jour par millions, par-delà les frontières. Plus de libertés pour les entreprises, qui peuvent accéder à des marchés mondialisés. Mais, Internet, c’est aussi plus de menaces sur la sécurité.
Il existe deux formes de cybercriminalité. L’une consiste dans l’atteinte aux réseaux. C’est le piratage, l’intrusion sur les sites, l’attaque d’un Système de Traitement Automatisé de Données. Pour la première, force est de constater que nous disposons de l’arsenal législatif nécessaire à la lutte. En revanche, la seconde, utilise le réseau comme un terrain d’action. Escroquerie, faux mails, vols de numéros de cartes bancaires se sont rapidement répandus sur Internet. La pédopornographie et le trafic de stupéfiants y ont trouvé un moyen de propagation planétaire. Le terrorisme fait d’Internet un vecteur de propagande et un moyen de mettre sur pied des réseaux opérationnels. L’actualité nous le rappelle régulièrement. Il est vrai que dans l’univers immatériel l’action des pouvoirs publics est particulièrement difficile car l’action est internationale et les techniques évoluent sans cesse.
Pourtant, il n’a y pas de fatalité. C’est du moins l’objectif du plan d’action 2008 du ministère de l’intérieur qui marque une nouvelle étape dans la lutte contre la cybercriminalité afin de prévenir :
l’escroquerie,
les contenus pédopornographiques,
le racisme ou l’antisémitisme de certains sites,
les atteintes à la vie privée,
les faux mails ou les vols de numéros de cartes bancaires.
Ce plan a pour objectifs :
d’améliorer les dispositifs de signalement des sites illicites (non-automatisés actuellement à l’exception du signalement des sites pédopornographique), en mettant en place une nouvelle plateforme, à compter du mois de septembre 2008, permettant de recueillir les signalements en temps réel. Ils seraient directement transmis par la police à la justice lorsque les faits sont caractérisés.
de moderniser des méthodes d’investigation. Il s’agit en particulier de rendre applicable, à l’ensemble des acteurs d’Internet la disposition (contenue dans la loi anti-terroriste du 23 janvier 2006), qui prévoit pour les cybercafés l’obligation de conserver à la disposition des autorités judiciaires les données de connexion pendant un an. Un décret fixera pour chacun de ces acteurs, la liste des catégories de données à conserver. Cette obligation s’appliquera notamment aux bornes d’accès Wifi, aux éditeurs de messagerie électronique et aux points d’accès dans les lieux publics.
d’autoriser, sous contrôle du juge, la captation à distance de données numériques se trouvant dans un ordinateur ou transitant par lui. Cette procédure concernera la criminalité organisée et figurera dans la loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (LOPSI).
de créer de nouvelles formes d’incrimination, notamment l’usurpation d’identité sur Internet, délit qui pourrait être puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende et qui sera intégrée à la LOPSI. En outre, le piratage pourrait faire l’objet de sanctions spécifiques.
de proposer la création de peines alternatives de travaux d’intérêt général pour les « hackers » condamnés.
de renforcer la coopération internationale, notamment en proposant la mise en place d’accords internationaux permettant la perquisition à distance informatique sans qu’il soit nécessaire de demander au préalable l’autorisation du pays hôte du serveur. Cette procédure s’effectuerait également sous contrôle du juge.
Par ailleurs, observons qu’une commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne est actuellement en préparation. Elle réunira les pouvoirs publics, les opérateurs et les associations d’usagers, et sera chargée de formuler des recommandations d’ordre déontologique afin de garantir la protection des consommateurs et délivrera des labels de confiance.
Il est certainement urgent de garantir aux internautes la pleine jouissance de leur droit à la sécurité et de ne jamais laisser le dernier mot aux trafiquants, aux pédophiles, et aux terroristes. Mais attention, jamais nos concitoyens n’accepteront qu’au nom de leur sécurité ils soient surveillés à la "Big Brother". « Un fléau ne peut pas être combattu par un autre fléau. ».. enfin, j’ose l’espérer ! Affaire à suivre...
Gérard HAAS
Haas Société d’Avocats Paris

Propositions de lectures


Cybercriminalite dans la librairie

Le business de la cybercriminalité Par Franck Franchin (Hermes Science Publications)
Marketing et cybercriminalite Par Chatelain (Hermes Sciences Publicat.)
Cybercriminalité Par Jean-Pierre Mignard (Dalloz-Sirey)
Criminalite Organisee En Europe: La Menace De La Cybercriminalite Par Collectif (Council of Europe)
Cybercriminalité : Les mafias envahissent le web Par Eric Filiol, Philippe Richard (Dunod)
Cybertraque Par Markoff John (Omnibus)Les lecteurs de ce livre lui attribuent une note moyenne de 4/5.

Voyage au pays du cybercrime

http://www.lexpress.fr/actualite/economie/voyage-au-pays-du-cybercrime_472338.html?xtor=SEC-29-GOO&gclid=COai5Mfc2JQCFQZItAodLi5iCw

Le droit actuel en matière de cybercriminalité

http://www-info.iutv.univ-paris13.fr/~richard/Cybercriminalit%E9.ppt

L'Etat nous donne les axes de son action

Le ministre
Modifié le : 14/02/2008 16:55
14.02.2008 - Lutte contre la cybercriminalité
Intervention de Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales
Mesdames et Messieurs,Internet connaît depuis vingt ans un développement spectaculaire. Dans la vie quotidienne, Internet, c'est d'abord plus de libertés. Plus de libertés pour les individus, qui se connectent chaque jour par millions, par-delà les frontières. Plus de libertés pour les entreprises, qui peuvent accéder à des marchés mondialisés.Internet, c'est aussi plus de menaces sur la sécurité. Escroquerie, faux mails, vols de numéros de cartes bancaires se sont rapidement répandus sur Internet. La pédopornographie et le trafic de stupéfiants y ont trouvé un moyen de propagation planétaire. Le terrorisme fait d'Internet un vecteur de propagande et un moyen de mettre sur pied des réseaux opérationnels. L'actualité nous le rappelle régulièrement.Dans ce domaine l'action est, je le sais, particulièrement difficile. Difficile, parce que nous sommes dans le domaine de l'immatériel. Difficile, parce que les techniques évoluent très rapidement. Je pense au développement récent de la vidéo sur Internet ou d'Internet sur nos téléphones. Difficile, parce que les sites Internet et les données auxquelles nous accédons proviennent souvent de serveurs hébergés dans d'autres pays.Pourtant, je ne crois pas en la fatalité. Le plan d'action que je vous présente aujourd'hui marque une nouvelle étape dans la lutte contre la cybercriminalité.Je tiens à remercier François JASPART, qui a conduit la mission "cybercriminalité et usage des technologies de la communication à des fins frauduleuses", pour sa contribution.Mon action repose sur une conviction très forte : pour qu'il y ait de la liberté, il faut de la sécurité. Face à la cybercriminalité, nous ne garantirons le plein exercice de la liberté des usagers et des citoyens qu'en nous en donnant les moyens adaptés.Il existe deux formes de cybercriminalité. L'une consiste dans l'atteinte aux réseaux. C'est le piratage, l'intrusion sur les sites, l'attaque d'un Système de Traitement Automatisé de Données. Nous disposons de l'arsenal législatif nécessaire à la lutte contre cette forme de cybercriminalité.La deuxième, en fort développement, utilise le réseau comme un terrain d'action. Je pense à l'escroquerie, aux contenus pédopornographique, racistes ou antisémites de certains sites, aux atteintes à la vie privée, à la diffusion de modes d'emploi d'explosifs. Pour nous donner les moyens d'une action plus forte et efficace, il faut d'abord améliorer notre connaissance de la cybercriminalité. Je souhaite que nous disposions rapidement d'outils statistiques fiables sur le phénomène. La mise en place d'un indicateur spécifique dans l'état 4001, sera bientôt possible, grâce au logiciel Ardoise et aux travaux menés par Alain BAUER.Il nous faut ensuite apprendre à travailler ensemble. La lutte contre la cybercriminalité fait partie d'une chaîne, comme toute action en matière de sécurité. La police et la gendarmerie en sont des acteurs essentiels, mais ils ne sont pas les seuls.Je me tournerai donc vers l'ensemble des acteurs concernés par la lutte contre la cybercriminalité. Je pense en premier lieu aux fournisseurs d'accès à Internet. J'entends engager avec eux un dialogue constructif sur les actions à mener en commun contre la cybercriminalité.Je souhaite une charte de bonnes pratiques améliorant la coopération avec les opérateurs de communications électroniques. La mission que dirige François JASPART en pilotera l'élaboration. Cette charte devra permettre le blocage des sites illicites comme la Norvège, qui possède un dispositif de blocage de sites pédophiles. Elle devra permettre l'accélération de la transmission des informations aux services de police et de gendarmerie.Au-delà des fournisseurs d'accès, ma démarche s'adresse à l'ensemble des acteurs de la chaîne : les hébergeurs de site, les opérateurs, les associations d'utilisateurs, dont les familles.La création d'une commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne est actuellement en préparation. Elle réunira les pouvoirs publics, les opérateurs et les associations d'usagers. Elle formulera des recommandations d'ordre déontologique, afin de garantir la protection des consommateurs et en particulier des enfants. Elle délivrera des labels de confiance.Pour que ce projet, qui concerne plusieurs ministères, voie le jour le plus vite possible, j'entends agir en liaison avec mon collègue Xavier BERTRAND. Pour réussir, nous devons être pragmatiques, utiliser tous les moyens nationaux comme internationaux. Nous avons aussi l'obligation de moderniser les moyens de la police et de la gendarmerie. La société évolue, la criminalité aussi. Nous devons faire preuve de réactivité, être toujours en avance sur la cybercriminalité. Il faut répondre aux nouvelles technologies par des instruments en constante adaptation. Je veux tout d'abord adapter notre législation aux pratiques contemporaines de la cybercriminalité.L'adaptation de notre législation passera d'abord par une modernisation plus globale de nos méthodes d'investigation.L'identification des utilisateurs d'Internet doit être facilitée. Je souhaite nous donner les moyens techniques et juridiques de le faire. Il faudra en particulier évoluer, dans le cadre de procédures judiciaires, vers la géolocalisation des utilisateurs d'Internet.Je souhaite donc établir les règles de coopération des acteurs de l'Internet avec les services concernés par la lutte contre la cybercriminalité.La loi anti-terrorisme de 2006 prévoit pour les cybercafés, entre autres, l'obligation de conserver à la disposition des autorités judiciaires les données de connexion pendant un an. Il faut clarifier cette disposition pour qu'elle puisse être applicable à l'ensemble des acteurs de l'Internet. Un décret détaillera pour chacun de ces acteurs la liste des catégories de données à conserver. Cette obligation pourra alors s'appliquer aux bornes d'accès Wifi, aux éditeurs de messagerie électronique, aux points d'accès dans les lieux publics.Par ailleurs, il convient d'autoriser sous contrôle du juge la captation à distance de données numériques se trouvant dans un ordinateur ou transitant par lui. Cette procédure concernera la criminalité organisée et figurera dans la future LOPSI. Elle permettra, par exemple, la captation de données au moment où elles s'affichent sur l'écran d'un pédophile ou d'un terroriste.L'adaptation du droit passera aussi par la création de nouvelles formes d'incrimination.Il est aujourd'hui possible d'utiliser à des fins malveillantes l'identité d'une personne physique ou morale sur Internet pour ouvrir des comptes de messagerie, pour accéder à un site, pour créer un site, pour envoyer des spams.Je veux que l'usurpation d'identité sur Internet soit punie par la loi comme un délit, passible d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. Cette disposition sera intégrée, elle aussi, à la LOPSI.En outre, le piratage doit faire l'objet de sanctions spécifiques. C'est pourquoi je proposerai la création de peines alternatives de travaux d'intérêt général pour les "hackers" condamnés. Ainsi, leurs réelles compétences en la matière pourront être nettement mieux utilisées au service de la collectivité.Cela passera aussi par la mise en œuvre d'une meilleure coopération internationale.La cybercriminalité ne connaît pas de frontières. Notre action ne peut se passer d'une coopération internationale approfondie.Prenons l'exemple de l'investigation en ligne. Souvent les pédophiles stockent des images illicites non pas sur leur propre ordinateur, mais sur des sites de stockage hébergés dans un autre pays. La perquisition à distance est donc devenue un instrument incontournable de sécurisation d'Internet. La coopération avec nos partenaires nous permettra d'élargir son champ d'application. La loi pour la sécurité intérieure de 2003 autorise les perquisitions sur un réseau informatique, tant que les systèmes informatiques concernés se trouvent situés sur le territoire national. L'exécution des commissions rogatoires internationales peuvent prendre beaucoup de temps. Assez pour que les données visées par l'enquête soient effacées. Je proposerai donc, lors de la présidence française de l'Union Européenne, la mise en place d'accords internationaux permettant la perquisition à distance informatique sans qu'il soit nécessaire de demander au préalable l'autorisation du pays hôte du serveur. Bien évidemment, comme toute perquisition, cette procédure s'effectuera sous contrôle du juge.Nous savons en outre que, sans vouloir stigmatiser quiconque et à titre d'exemple, de nombreux sites illicites sont domiciliés aux Etats-Unis, en Russie ou en Chine. Cela tient soit à la législation des pays, soit au fait que le nombre de sites hébergés dans ces pays est beaucoup plus élevé qu'en France.La Russie accepte maintenant plus volontiers de répondre à nos sollicitations, lorsque nous leur signalons des sites pédophiles, par exemple. Pour les Etats-Unis, avec qui nos relations sont permanentes sur ce sujet, la quantité de sites hébergés nécessite une procédure plus directe d'échanges d'informations. Je me rendrai prochainement aux Etats-Unis pour examiner les possibilités d'une coopération bilatérale avec nos partenaires américains.Pour lutter contre la délinquance en général et la cybercriminalité en particulier, les policiers et les gendarmes doivent être au moins au niveau technique des délinquants et, j'oserais dire, meilleurs que les hackers dont je parlais à l'instant.Il est donc impératif de faire évoluer en permanence les moyens humains et techniques dont nous disposons dans trois directions : la mutualisation, la formation, l'amélioration du signalement des sites illicites. Première direction, la mutualisation.J'insiste sur la nécessité, dans la lutte contre la cybercriminalité, de mutualiser les efforts des services de la police et de gendarmerie.L'Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information et de la Communication regroupe policiers et gendarmes. Je veux renforcer son action, en créant en son sein un groupe dédié aux escroqueries sur Internet. Il permettra une centralisation opérationnelle. Ces escroqueries relèvent d'un mode opératoire techniquement de plus en plus élaboré. Leur résolution nécessite une forte compétence technique. L'expertise de ses agents permettra une action ciblée et un travail de concert avec les pays touchés par ce type de criminalité.La Grande Bretagne, par exemple, refuse de traiter des dossiers d'escroquerie sur Internet en-dessous d'un seuil de quelques milliers d'euros. Une coopération accrue avec nos amis britanniques permettra de mettre en évidence l'existence de réseaux organisés, responsables de préjudices globaux, et donc de traiter l'affaire.Plus généralement, il faut mutualiser les expériences et les savoirs-faires acquis par chacun des services impliqués dans cette lutte. Je pense, au sein de la police nationale, à la Brigade d'Enquête sur les Fraudes aux Technologies de l'Information (BEFTI) et à la Brigade de Faux Moyens de Paiement (BFMP) pour la Préfecture de Police, ou aux brigades spécialisées des directions interrégionales de police judiciaire.Au sein de la gendarmerie nationale, la lutte contre la cybercriminalité associe l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN), le Service Technique de Recherches Judiciaires et de Documentation (STRJD), et les sections territoriales de recherche de la gendarmerie nationale. Ces services effectuent déjà un travail remarquable. Je les en félicite. Nous irons encore plus loin en partageant au mieux les expériences acquises par chacun. Deuxième direction, la formation.• Je veux augmenter le nombre des personnels formés à la lutte contre la cybercriminalité.Je veux doubler le nombre de nos cyber-enquêteurs. Nous formerons deux fois plus d'Enquêteurs Spécialisés en Criminalité Informatique (ESCI) au sein de la Direction Centrale de la Police Judiciaire et d'enquêteurs en technologie numérique de la gendarmerie (N'TECH). Ces enquêteurs, qu'ils soient issus de la police ou de la gendarmerie, recevront une formation commune du plus haut niveau.Je souhaite en outre que nos Attachés de Sécurité Intérieure (ASI) soient sensibilisés à la lutte contre la cybercriminalité par le biais d'une formation spécifique. Nous pourrons ainsi établir un lien permanent avec les Etats qui font face au même problème. Nous pourrons également sensibiliser les Etats qui ne se sont pas encore dotés d'une législation adaptée.• La formation ne se réduit pas à mes yeux à une question de quantité. Elle est aussi une question de qualité.La formation à la lutte contre la cybercriminalité devra être encore plus pointue. J'établirai des partenariats avec les organismes de recherche publique et l'industrie française. Je veux accentuer l'implication de la police et de la gendarmerie dans les programmes de recherche et dans les pôles de recherche et de développement de l'industrie française. Dès juin 2008, je mettrai en place un réseau d'experts au sein de nos services pour définir des axes de recherche au profit des services opérationnels. Des cursus à vocation technologique seront créés au sein de la police nationale en partenariat avec l'université, comme il en existe déjà dans la gendarmerie.Troisième direction, l'amélioration du signalement des sites illicites.Les dispositifs de signalement de ces sites doivent mieux associer prévention et signalement. Nous disposons déjà d'une plate-forme automatisée pour le signalement des sites pédopornographique. Le signalement des autres types de sites illicites se fait pour l'instant de manière non automatisée.Ce dispositif a donné des résultats prometteurs. La plate-forme de signalement de l'Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information et de la Communication compte aujourd'hui 8 policiers et gendarmes. Elle a traité près de 15 000 signalements. Elle en a orienté 308 vers des services de Police, de Gendarmerie et des Douanes, et 1552 vers Interpol. Elle a permis d'élucider un certain nombre de délits et facilité l'arrestation de plusieurs pédophiles violeurs. Je veux renforcer ce dispositif. Je vais créer en 2008 un site Internet de conseils et de prévention contre les contenus illicites d'Internet pour sensibiliser les utilisateurs d'Internet aux dangers de la cybercriminalité.Il donnera en outre aux internautes les moyens de signaler automatiquement toute forme de malversation constatée sur Internet : l'escroquerie sur Internet, mais aussi les sites pédopornographiques, l'apologie du terrorisme, l'incitation à la haine raciale.Le traitement des signalements se fera en temps réel. La police transmettra ensuite à la justice lorsque les faits seront caractérisés. Cette plate-forme sera opérationnelle dès septembre 2008.Je veux compléter ce dispositif national par un dispositif européen de signalement. Je souhaite que soit rapidement mise en place une plate-forme européenne de signalement des sites illicites. 17 pays d'Europe sont aujourd'hui dotés de systèmes de plate-forme de contenus illicites sur Internet. Chaque pays ayant sa propre législation, les systèmes sont tous différents. Je souhaite qu'une plate-forme européenne d'échanges d'informations sur la cybercriminalité soit mise en œuvre dans le cadre d'Europol. Je profiterai là aussi de la présidence française de l'Union Européenne pour y parvenir. Mesdames, Messieurs,Les progrès accomplis par la cybercriminalité mettent à l'épreuve notre réactivité. Vous l'avez compris, mon action sera ferme et résolue. Elle se fera en concertation avec l'ensemble des ministères concernés par la lutte contre la cybercriminalité. Je proposerai la création d'un comité interministériel d'investigations en matière de technologies de l'information et de la communication. La lutte contre la délinquance classique, comme la lutte contre la cybercriminalité, ne supporte aucune faiblesse. Mais, dans notre lutte contre la cybercriminalité, comme dans celle contre la délinquance ordinaire, nous ne saurions empiéter sur les libertés individuelles. Il ne s'agit pas de surveiller à la "Big Brother". Il s'agit de protéger les utilisateurs d'Internet. Mon ambition est de garantir aux internautes et à l'ensemble de nos concitoyens la pleine jouissance de leur droit à la sécurité. Cette liberté fondamentale est la condition de toutes les autres. Mon ambition est de donner à la police et de la gendarmerie tous les moyens pour faire face au défi de la cybercriminalité. Mon ambition est, en somme, de ne jamais laisser le dernier mot aux trafiquants, aux pédophiles et aux terroristes.Nous ferons usage de toutes nos armes contre ce fléau qu'est la cybercriminalité. Il en va de la sécurité des Français et, je le crois, des intérêts vitaux de la Nation