dimanche, juillet 20

Comment internet a brisé ma vie.....

Je sais, je suis jeune, je n'ai pas de conseils à donner à qui que ce soit... mais lorsque j'ai vu cette rubrique sur le forum je ne peux pas m'empecher de vous faire part de mon expérience avec les tchats sur Internet. Alors j'écris ce post à toutes les Maman, à tous les Papa, à toutes celles et ceux qui ont des enfants. Internet est dangereux pour nos enfants, voire nos adolescents. J'en suis la preuve vivante... à 15 ans j'ai découvert les tchats Internet, IRC, AIM (le msn de l'époque) et j'ai fait une mauvaise rencontre. J'ai rencontré un garçon qui avait 19 ans qui paraissait gentil, romantique, tendre, intelligent... qui m'a dit "je t'aime" C'était la première fois qu'un garçon me disait ca. Evidemment je suis tombée dans le piege... Car on ne sait JAMAIS qui est derrière l'écran... Il est devenu mon petit ami malgré la distance (il habitait valence et moi paris) on s'est parlé, on s'est vu... Le problème? J'ai été victime de harcelement moral et de plusieurs viols par cet homme. Suite à cela j'ai sombré dans la depression qui fait toujours partie de ma vie. Je me fais jeter de partout parce que je peux plus avoir de relations sexuelles, aujourd'hui j'ai 23 ans, j'ai un compagnon qui me comprend pour l'instant, qui me laisse le temps ... je suis en thérapie et c vraiment difficile de parler de cela a un psychiatre. J'ai aussi des angoisses liées a cela, je fais des cauchemars... A cause de cette depression j'ai du abandonné l'école pendant quelques années... un vrai cauchemars. Et évidemment vu que tout s'est passé via internet, que je ne disais jamais non aux avances de cet homme par peur, je pleurais pendant les rapports, mais qui pourrait vérifié que c'est vrai? Personne, alors je n'ai pas pu porter plainte. C'était ma parole contre la sienne et j'avais peur d'etre humiliée encore une fois au tribunal. Puis Monsieur a disparu dans la nature... il est revenu me parler quelques années plus tard, rien qu'a sa premiere phrase je l'avais reconnu. Il était venu s'excuser, évidemment je l'ai envoyé chier et il n'a jamais voulu me dire où il vivait ... Voilà aujourd'hui ma vie sexuelle est ruinée, j'ai peur des hommes et de leurs réactions, j'ai des tas de probleme tout ca a cause d'un branleur en manque de sexe. Méfiez vous ...

Un autre témoignage ;


Le Mardi 17 Juin 2008, 8h52
Dans une école pas loin de chez vous

Quand j’ai appris hier que le Belge était accusé d’agression sexuelle contre la petite fille de 13 ans leurrée sur Internet, je suis restée figée devant mon ordi.
Jusque là, j’espérais encore qu’il ne se soit rien passé. Que la police soit arrivée à temps.
Je suis restée pétrifiée devant mon écran pendant un bon moment par la cruauté de cet homme qui a profité de la naïveté totale de la petite fille pour lui imposer son ordre du jour sexuel. Quelle horreur. Quelle horreur.
À 13 ans, on pense tout savoir et on est une enfant. C’est l’âge de l’ado fragile comme un nourisson. Celui où on a 3 ans et on joue avec le feu. On ne sait rien du tout mais on est absolument fasciné. C’est à peine si on sait que ça brûle.
Cette triste histoire de leurre sur Internet m’a fait penser au débat de la semaine dernière sur l’hypersexualisation. Le comportement sous-jacent est le même: des petites filles fascinées par la sexualité à travers un regard rose bonbon, qui n’ont aucune idée de ce qu’elles font, du sens des mots, du sens des gestes. Elles ne comprennent pas que la jupette qu’elles trouvent cool allumera le regard dégueu d’un vieux libidineux et que dans la loterie poche de la vie, ça pourrait mal finir. Elles ne comprennent pas, fascinée par le flirt, assoiffée de séduction, que c’est comme manipuler du TNT, ce produit qui explose après les autres, qui fait mal plus tard.
Hier, j’ai interdit à mes enfants d’aller sur Internet. Décision parano et simpliste de ma part. La raison officielle: c’est l’été et à partir de maintenant, on ne fait que lire et jouer dehors. La vraie raison: “Laissez-moi réfléchir à ce qu’on va faire avec ça maintenant.”
Ce matin, on apprend dans le journal que les parents avaient déjà demandé à leur fille de cesser ce clavardage, que celle-ci a poursuivi en cachette. Ceci nous montre à quel point il faut être vigilant.
J’ai l’impression d’avoir une montagne devant moi de contrôle parental, de chicanes sur le droit ou non d’avoir accès à l’ordi, de pièces à déménager dans la maison pour que l’ordi soit au milieu d’une pièce passante. J’ai l’impression que la tâche qui nous attend tous est colossale. Maintenant, il faut que je me dise que c’est comme pour la voiture. On ne laisse pas les enfants conduire avant 16 ans, et encore. L’internet devrait aussi être réservé, en solo, aux plus vieux seulement. C’est pratique de laisser les enfants seuls devant le web, pendant ce temps-là on peut faire autre chose, en paix. La réalité c’est qu’en agissant ainsi, nous jouons aussi avec le feu, avec l’impression, cependant, de savoir ce qu’on fait.
La direction de l’école, apprend-on aussi dans le journal ce matin, a averti les autres parents et leur a raconté ce qui s’est passé. Elle a très bien fait. Plus on est transparent, plus on en parle, mieux c’est. Et en faisant ainsi, la directrice nous oblige à faire face à nos responsabilités. C’est dur, mais c’est efficace. On a tous eu, ce matin encore, un gros frisson froid et inconfortable.
On préférait penser que ça n’arrive qu’aux autres. On espérait en secret qu’il y ait des facteurs obscurs attirant ces crimes loin de nous.
Pas du tout. C’est arrivé à notre porte à tous.

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