mardi, juillet 22

L'Etat et la lutte contre la cybercriminalité



Je mets ci contre le site officiel de L'Etat en matière de prévention , signalements, et tous les textes de lois en vigueur., la positionde N.Morano, secrétaire d'Etat chargée de la famille,le dernier sondage IPSOS quant à la perception d'internet par les parents.et le partenariat mis en place entre l'Etat et Microsoft



1.https://www.internet-mineurs.gouv.fr/

2.L'Etat se mobilise par la mise en place de différentes solutions


Mot d’accueil à
l’atelier du numérique
« Protection de l’enfance et Internet »
Mme. Nadine MORANO,
Secrétaire d’Etat chargée de la Famille


12 juin 2008



Mesdames,
Messieurs,

Je vous remercie d’avoir répondu présent a cet atelier sur la protection de l’enfant face aux médias numériques (internet, mobile, jeux en ligne, etc.).
J’ai voulu en effet que la question de la sécurité de nos enfants soit pleinement traitée dans le cadre des assises du numérique, souhaitées par le président de la République et suivies par le secrétariat d’Etat à l’économie numérique.
Afin que chacun puisse s’exprimer, j’ai voulu que la configuration des échanges soit la plus ouverte possible, tant dans la diversité des acteurs que vous représentez que dans les prises de parole. De courts présentations d’initiatives ou de réflexions réalisées par certains d’entre vous seront autant d’invitations à échanger nos constats, nos bilans, mais surtout nos objectifs pour l’amélioration de la sécurité de nos enfants sur le Net.
Rappelons une évidence : l’Internet est un média incontournable. Il est une chance pour les familles, les enfants, les adolescents.
Pourtant, quelques chiffres :
- 36 % des 11-17 ans ont été confrontés au moins une fois à des contenus « violents », « traumatisants » ou « pornographiques »[1].
- Le nombre de fugues a augmenté de 30 % depuis 2000, passant de 34 000 à près de 45 000. En 2007, 52 % étaient des filles.
- Plus d’un parent sur deux (52 %) se disent « inquiets » face à la navigation de leur enfant sur la Toile[2].

Le danger est aujourd’hui dans la maison. Un spot de sensibilisation du gouvernement allemand, qui vous sera présenté cet après-midi, décrit cette réalité et conclu en interpellant les parents : « dans la vie réelle, vous protégez vos enfants tout naturellement, alors faites-le aussi quand ils sont sur Internet ! ».
Cet appel à la responsabilité des parents doit être accompagné par la prise de conscience de l’ensemble des acteurs : pouvoirs publics, professionnels de l’Internet, association familiales et de protection de l’enfant. La protection de nos enfants est de notre responsabilité à tous.
En tant que secrétaire d’Etat chargée de la famille, j’ai pour mission de veiller à la protection des enfants et des jeunes, quels que soient les lieux où se trouvent les dangers. L’Internet ne doit pas échapper à notre vigilance et à notre action. J’en ai fait une priorité de mon engagement auprès des familles en y consacrant mon premier déplacement ministériel auprès des forces de gendarmerie spécialisées dans l’analyse des images pédopornographiques, basées à Rosny-sous-Bois.

Aussi, je souhaite que cet atelier permette d’aborder trois grands axes essentiels pour notre combat commun :
1) Premier axe : nous devons aboutir rapidement à la mise en place du blocage des sites pédopornographiques. Lors de la réception des FAI le 15 mai dernier au secrétariat d’Etat à la famille, nous avons validé ensemble cet objectif commun. Il convient désormais de le concrétiser et c’est ce que nous allons faire avec ma collègue Michèle Alliot Marie.
J’ai demandé au Forum des droits sur l’Internet de me remettre une expertise technique sur les conditions d’un tel blocage. Le résultat de ses travaux me sera remis avant la tenue du prochain comité de suivi protection de l’enfant/Internet qui se déroulera le 24 juin prochain.
Lors de ma visite du centre de protection des enfants exploités en ligne[3] mis en place en Grande-Bretagne, j’ai constaté que cet objectif était techniquement possible. Je serai demain en Norvège pour évaluer les avantages des différents choix technologiques retenus par les uns et les autres.
Par ailleurs, les différentes réunions interministérielles en cours permettront de finaliser les termes de l’engagement de chacun (ministères et FAI) pour atteindre cet objectif.
2) Deuxième axe : nous devons amplifier et coordonner la sensibilisation des familles. J’entends lancer une grande campagne nationale audiovisuelle sur les dangers de l’Internet pour les enfants et les jeunes (pédopornographie, addiction, cyberchantage, happy slapping, marketing agressif, etc.) et les solutions qui existent pour s’en protéger. Celle-ci pourrait être une bonne occasion une nouvelle synergie partenariale entre acteurs publics et privés. Elle pourrait se dérouler à la fin du second semestre de cette année.
Divers supports (internet, guides, etc.) pourront accompagner cette campagne.
Certains d’entre pourront cet après-midi parler de leurs réalisation en la matière. Il convient de profiter de l’expérience de chacun.
3) Troisième axe : les logiciels de contrôle parental doivent atteindre un taux de performance plus que satisfaisant. Malgré une réelle montée en puissance, les objectifs de l’accord du 16 novembre 2005 ne sont pas tous atteints. Les dispositifs de contrôle parental proposés aux familles par les FAI, évalués chaque trimestre, montrent par exemple de graves faiblesses en matière de contenus faisant l’apologie de la drogue, de la violence, de l’anorexie. Le profil « enfant » laisse passer trop de contenus inadaptés au jeune âge.
Je souhaite que les dispositifs de contrôle parental proposés par les FAI répondent à une norme de qualité de type AFNOR. L’actuel cahier des charges des tests pourrait servir de base à une discussion entre les partenaires en ce sens.
Comme vous le savez, une nouvelle vague de test est en cours de réalisation. Les résultats seront présentés et commentés lors du comité de suivi du 24 mai. Je veillerai à ce que la plus grande communication soit faite sur les résultats de ces tests. Les familles doivent savoir quelle est la qualité du service qui leur est fourni par leur fournisseur d’accès. A ce titre, des propositions doivent être débattues, telle par exemple l’affichage des résultats aux tests dans les rayons des distributeurs de matériel informatique et de connexion au réseau.
J’ai souhaité que soit traitée également aujourd’hui la question des conséquences de la convergence des différents supports d’accès au web. La mise en œuvre de la charte signée entre les opérateurs de mobiles français et le ministère en charge de la famille doit aller au terme des engagements. J’appelle par exemple les opérateurs à compléter le dispositif, comme ils s’y étaient engagés, en permettant une navigation plus souple et néanmoins sécurisée, adaptée aux différents âges des utilisateurs, enfants et adolescents.

Vous le voyez, si le chantier est immense, je sais aussi qu’il est réalisable. C’est une question de volonté pour nous tous.
J’ai une conviction : il n’y aura pas de confiance en l’économie numérique, sans protection des enfants sur le web. Ce sera aussi le message que je ferai passer auprès de mes homologues des gouvernements européens lors de la réunion que j’organiserai à la rentrée sur ce sujet dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne.

Je vous remercie, et je suis à votre disposition pour échanger avec lors d’un premier tour de table.


*****
[1] Enquêtes Ifop/DIF, Les usages de l’Internet par les adolescents, septembre 2005.
[2] Enquête Ipsos/DIF, Perception des dangers de l’Internet par les parents, janvier 2008.
[3] CEOP : Child exploitation and online protection centre.


3.Le dernier sondage IPSOS sur la perception d'internet par les parents

Les principaux enseignements de l’enquête
La Délégation Interministérielle à la famille a souhaité réaliser une enquête auprès de parents d’enfants de 6 à 17 ans, afin de mesurer la perception par ceux-ci des risques encourus par leurs enfants sur Internet. Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 801 parents d’enfants de cette classe d’âge, du 26 au 28 décembre 2007.
Plus d’un parent sur deux d’enfant internaute considère que ce dernier prend des risques
Les parents dont les enfants vont sur la Toile, sont relativement inquiets, à considérer que lorsque leur enfant surfe, il est confronté « souvent », « parfois » ou « rarement » à des contenus ou des propos inadaptés à son âge ou « traumatisants ». A l’opposé, 46% sont convaincus que leur enfant n’est « jamais » confronté à de tels propos. En revanche, ce taux est nettement plus élevé lorsque sont considérés les parents d’enfant ne surfant pas encore sur la Toile : 84%.
En effet, interrogés sur les risques encourus par leurs enfants lorsqu’ils surfent sur Internet, concernant notamment les contenus ou propos inadaptés à leur âge ou traumatisants sur lesquels ils pourraient tomber, les parents répondent différemment selon que leur enfant, selon eux, surfe sur Internet ou n’y va jamais.
Il convient toutefois d’avoir à l’esprit que les parents dont les enfants ne surfent jamais sur Internet sont essentiellement des parents de jeunes enfants (6-10 ans). Il est donc probable que leurs réponses soient pour beaucoup liées à l’âge de l’enfant : celui-ci étant encore très jeune, ces parents estiment davantage que les contenus auxquels ils pourraient être confrontés sur Internet sont inadaptés ou traumatisants.
Pour autant les parents d’enfants plus âgés (11 à 17 ans) et qui ne surfent pas sur Internet, certes peu nombreux, se montrent très inquiets sur le sujet : 92% d’entre eux considèrent que si leur enfant surfait sur Internet, il serait confronté à des contenus ou propos inadaptés à son âge ou traumatisants. Il est probable que ces parents sont moins inquiets du fait du jeune âge de leur enfant qu’en raison d’une méfiance à l’égard d’Internet, sans doute considéré comme un outil potentiellement dangereux pour des adolescents souvent en recherche d’autonomie, voire en opposition à leurs parents, et dont les actes sont moins facilement contrôlables par ces derniers.
Les parents d’enfants allant peu sur la Toile – moins d’une fois par semaine – se montrent logiquement nettement moins inquiets (13%) que ceux dont les enfants y vont tous les jours ou presque (33%). Les plus gros consommateurs d’Internet étant des jeunes de 15 à 17 ans, ce sont logiquement les parents d’adolescents de cet âge qui envisagent le plus le fait que leur enfant soit confronté à ce type de propos (32% contre 14% des parents d’enfants de 6 à 10 ans). Dans la même
La perception par les parents des risques encourus par leurs enfants sur Internet – Synthèse des résultats – Ipsos / DIF – Janvier 2008 1
logique, filles et garçons fréquentant Internet de manière relativement similaire, l’exposition à un danger potentiel ne concerne selon les parents pas plus les unes que les autres. Enfin, le fait de disposer d’une connexion à domicile ne modifie pas non plus la perception que les parents se font des risques puisque, comme on l’a vu, ils sont conscients que leur enfant peut aller sur Internet en dehors du domicile familial.
Les dangers d’Internet vus par les médias
Les parents estiment majoritairement que la manière dont sont présentés les dangers d’Internet dans les médias, à l’école ou dans l’opinion publique est bonne (« comme il faut » : 59%). A l’opposé, 11% jugeant qu’elle est exagérée et 29% considèrent tout de même qu’elle est au contraire sous-estimée.
Assez logiquement, les parents dont les enfants ne surfent pas sur Internet et qui pensent que si c’était le cas ils seraient exposés à des contenus inadaptés sont plus nombreux à déclarer que ces dangers sont sous-estimés (37%). C’est aussi le cas de ceux qui affirment que leur enfant est d’ores-et-déjà confronté à ce type de propos (33%).
Le logiciel de contrôle parental plébiscité
Face aux problèmes de sécurité sur Internet, les attentes des parents se concentrent dans deux domaines : une amélioration technique, via les logiciels de contrôle parental, et une amélioration en termes de communication, via le développement de l’information des citoyens sur le sujet.
Ainsi, 61% des parents jugent qu’il est primordial d’améliorer les performances des logiciels de contrôle parental, tandis que 32% jugent cela « important mais pas primordial » et 7% seulement secondaire. Les logiciels de contrôle parental semblent donc rassurer les parents, probablement en raison de l’aspect préventif de cet outil, mais aussi de son caractère concret. Les parents attendent sans doute des améliorations poussées dans le domaine pour s’assurer qu’ils peuvent garder un oeil sur les sites fréquentés par leur progéniture. Ce souhait concernant les logiciels émane essentiellement des parents d’enfants de 6 à 10 ans (65%) et de 11 à 14 ans (64%), plus jeunes donc plus vulnérables, mais aussi même si c’est dans une moindre mesure, des parents d’adolescents de 15 à 17 ans (49%) – les plus exposés à des dangers selon les parents.
Notons également que les mères (66%) jugent davantage que les pères (55%) que c’est quelque chose de primordial, tout comme les parents qui n’ont pas de connexion Internet chez eux (70%) par rapport à ceux dont le domicile est équipé (58%). En revanche, les parents expriment des attentes similaires sur ce sujet qu’ils estiment ou non que leurs enfants est effectivement confronté à des contenus choquants ou non.
Au-delà d’un contrôle technique des sites fréquentés par leurs enfants, les parents semblent être demandeurs d’une plus grande communication sur ce sujet. Ainsi, 57% d’entre eux considèrent qu’il est primordial de disposer d’informations facilement accessibles et compréhensibles sur le sujet, 36% estimant que c’est important mais pas primordial, et seulement 7% que c’est secondaire. Cette
La perception par les parents des risques encourus par leurs enfants sur Internet – Synthèse des résultats – Ipsos / DIF – Janvier 2008 2
demande d’information passe notamment par le développement de campagnes de sensibilisation sur les risques liés à Internet, jugé primordial par 57% des parents d’enfants de 6 à 17 ans, 38% estimant que c’est important mais pas primordial, et 5% que c’est secondaire. En revanche, l’organisation de débats publics avec des experts est davantage considérée comme quelque chose « d’important mais pas primordial » (48%), voire secondaire (34%), que comme quelque chose de « primordial » (18%). Ces chiffres sont moins le reflet d’un désintérêt des parents pour de tels débats que la marque de leur préférence pour une information plus accessible et plus facilement compréhensible : il est probable que le principe de débats avec des experts leur apparaisse à première vue plus technique et plus ardu, et donc moins fondamental ou moins urgent, que des campagnes de sensibilisation davantage destinées au grand public.
Une pratique massive d’Internet
Lorsqu’on demande aux parents à quelle fréquence leurs enfants surfent sur Internet, leur réponse est sans appel : leurs enfants surfent massivement sur Internet, et ce dès leur plus jeune âge. Ainsi, les trois quarts (77%) des parents d’enfants de 6 à 17 ans estiment que leur enfant surfe sur Internet, dont près d’un tiers qui déclarent que celui-ci surfe « tous les jours ou presque ». Les enfants les plus âgés sont les plus gros consommateurs de web, la quasi-totalité des 15-17 ans surfant sur la Toile (96%) d’après leurs parents, et ce de manière très régulière (65% le font tous les jours ou presque). Mais les plus jeunes ne sont pas en reste : 60% des parents d’enfants de 6 à 10 ans indiquent ainsi que leur enfant va sur le Net, dont 37% qui précisent qu’il y va au moins une fois par semaine. Les réponses des parents à cette enquête montrent qu’Internet est devenu un outil de communication maîtrisé par une part considérable de jeunes enfants, et adopté par la quasi-totalité des lycéens. L’utilisation massive d’Internet augmente avec l’âge, mais n’est en revanche pas liée au sexe de l’enfant : filles comme garçons, à tous les âges, utilisent de manière similaire cet outil de communication.
Logiquement, la pratique d’Internet est plus fréquente quand les enfants disposent d’une connexion à la maison. Ainsi, 83% des parents qui sont connectés chez eux déclarent que leur enfant surfe sur le web, contre 59% de ceux qui n’ont pas de connexion à domicile. Pour autant, si ces chiffres témoignent de l’utilisation massive d’Internet par les enfants lorsque le foyer dispose d’une connexion, ils montrent également que même lorsqu’ils n’y ont pas accès chez eux, ils arrivent majoritairement à y aller dans un autre cadre (l’école, les cafés Internet, chez des amis etc.). Plus significatif, 20% des parents dont le foyer n’est pas doté d’une connexion indiquent que leur enfant surfe sur Internet tous les jours ou presque.

4.L'Etat est arrivé à une collaboration avec Microsoft

(MSN va étre plus sécurisé)



Paris, le 15 juin 2008


Secrétariat d’État chargé de la Famille
Auprès du Ministre du Travail, des Relations Sociales,
de la Famille et de la Solidarité




Nadine Morano, Secrétaire d’Etat chargée de la Famille, a rencontré Pamela PASSMAN, vice-présidente Global Corporate Affairs de Microsoft


Nadine MORANO, Secrétaire d’Etat chargée de la Famille a rencontré ce jour, à 18 heures, au Secrétariat d’Etat Pamela PASSMAN, vice-présidente Global Corporate Affairs de Microsoft.

Elles ont abordé les thèmes de l’efficacité du contrôle parental, du signalement des sites pédopornographiques, de l’évolution des outils informatiques en ce sens.

Au cours de cette rencontre, Nadine MORANO et Pamela PASSMAN sont tombées d’accord sur le principe d’un partenariat pour la mise en œuvre d’une campagne de sensibilisation sur les dangers que représente le Net pour les mineurs.

Groupe technologique et industriel mondialement connu, Microsoft est membre de l’AFA (Association des fournisseurs d'accès et de services Internet), l’ASIC (Association des services Internet communautaires), de Renaissance numérique et du Forum des droits sur Internet. A ce titre, il participe à tous les groupes de travail relatifs à la protection de l’enfance. En mai 2008, Microsoft a lancé un nouveau dispositif de contrôle parental sur MSN, permettant la validation des contacts par les parents.

Contact presse :01.40.56.75.24









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