lundi, septembre 1



Une vaste opération de gendarmerie a été menée sur tout le territoire. Résultat: 310 personnes qui échangeaient des images et des vidéos pédopornographiques sur Internet ont été identifiées, dont 132 ont été été interpellées immédiatement.
Cent trente-deux personnes, qui détenaient des photos ou des vidéos pédopornographiques "d'enfants prépubères" échangées sur internet, ont été interpellées depuis lundi dans 78 départements, lors d'une vaste opération de gendarmerie menée sur tout le territoire.
C'est ce qu'a annoncé jeudi la direction de la gendarmerie à Paris.
Plus de 1.400.000 photos et 27.000 vidéos pédopornographiques ont été saisies. Les gendarmes ont identifié 310 personnes concernées par ces échanges de photos et de vidéos.
L'opération, baptisée "Arc-en-ciel", a mobilisé 330 gendarmes et policiers et abouti à l'interpellation quasi-simultanée des 310 personnes visées, décidée en liaison avec les 101 parquets compétents auxquels la procédure initiale avait été transmise sur instruction du parquet de Bobigny: 24 d'entre elles ont été mises hors de cause, 132 ont reconnu les faits ou possédaient des images ou des films vidéo pédopornographiques, le plus souvent pour "des volumes accablants", selon la gendarmerie. Les 154 autres personnes étaient toujours en cours d'interrogatoire jeudi soir.
Une personne en état de récidive, traduite mercredi devant le TGI de Valenciennes en comparution immédiate, a été condamnée à 12 mois de prison ferme. Deux autres personnes ont également été mis en cause pour des atteintes sexuelles sur des mineures de leur entourage. L'une d'elle, un homme de 51 ans, a été écrouée à Caen après avoir été mise en examen pour "détention, diffusion d'images pédophiles et corruption de mineur". Selon une source judiciaire, l'homme, arrêté lundi à Mézidon, près de Lisieux, serait le "personnage-clé du dossier".
Des "milliers d'images de jeunes filles principalement" téléchargées sur un site internet pédo-pornographique ont été découvertes chez lui. Il aurait avoué, toujours de source judiciaire, avoir eu des relations sexuelles avec des mineures dont l'une âgée de 16 ans qu'il aurait photographiée pendant leurs rapports avant de les diffuser sur internet.
L'opération a été mise en place après qu'une association de protection de l'enfance italienne "telephono arcobaleno" - arc-en-ciel - eut dénoncé, au mois de janvier, l'existence d'un site web proposant le téléchargement de ces photos. Les cyber-patrouilleurs de la gendarmerie ont alors découvert, sur un serveur français, que ces images avaient été téléchargées plus de 21.000 fois par près de 10.000 utilisateurs, dont les 310 internautes français qui ont été formellement identifiés.

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